LE PORTRAIT-ROBOT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE 2017
PROBITE ET COMPETENCE, INTEGRITE, ETHIQUE DE LA RESPONSABILITE ET INDEPENDENCE

Lors d’un débat public sur le thème «Quels critères pour le choix d’un président de la république du Sénégal à la prochaine élection présidentielle (2017- 2019)?» organisé hier, mardi 2 juin, au Centre de Recherche Ouest Africain (WARC) de Dakar des panélistes ont dressé le portrait-robot du futur chef de l’Etat du Sénégal. Selon eux, celui-ci doit avoir la probité et la compétence, l’intégrité physique et moral, l’éthique de la responsabilité et de l’impartialité et être indépendance.
Probité et compétence, intégrité physique et moral, Ethique de la responsabilité et de l’impartialité et Indépendance, ce sont là les quatre critères à mettre en avant dans le choix du président de la République à la prochaine présidentielle. Ce portrait-robot du futur chef de l’Etat du Sénégal a été dressé par des panélistes lors d’une conférence organisée au Centre de Recherche Ouest Africain (WARC) de Dakar hier, mardi 2 juin, sur le thème «Quels critères pour le choix d’un président de la république du Sénégal à la prochaine élection présidentielle (2017- 2019)?».
Le secrétaire général de la Raddho un des panélistes revenant sur le thème de cette table-ronde, a donné ces quatre critères à remplir pour faire un bon président de la République. Pour Aboubakry Mbodji, il faut, entre autres atouts, «la probité et la compétence, l’intégrité physique et celui moral, l’étique de la responsabilité et celui de l’impartialité et de l’indépendance».
Le journaliste Mame Lesse Camara, lui aussi conférencier dira qu’un des problèmes du Sénégal, datant d’avant même l’indépendance, c’est la puissance des chefs religieux et des dirigeants spirituel sur l’histoire électorale du Sénégal. «La course des politiciens vers le soutien apporté par les chefs religieux est une véritable problématique qu’il faut bien regarder», a-t-il relevé.
L’affaire Karim Wade s’invite au débat
Par ailleurs, interrogé sur la décision du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire concernant la condamnation de Karim Wade le secrétaire général de la Raddho, a souligné que cette sortie «est motivée par les différents communiqués de la Raddho. Parce que pour lui, cette organisation a beaucoup fait pour dénoncer l’arrestation arbitraire de Karim Wade et Cie».
A en croire Aboubakry Mbodji la Crei est une juridiction spéciale avec des procédures spéciales portant atteinte au droit à un procès équitable. Et c’est dans ce cadre que la décision des Nations Unis réconforte le combat tant mené par la Raddho. «Nous avons toujours demandé à ce qu’il y ait de la transparence, de la redevabilité et des institutions de contrôle sur cette affaire de la Crei». Selon lui, en tant que membre de la société civile, ils ont pour devoir de rendre compte car c’est une demande citoyenne, mais qu’il faut faire de façon juste.
«Pourtant l’article 13 de la Crei a dit clairement que si on arrête quelqu’un pendant 6 mois et qu’on n’arrive pas retrouver les preuves pour lesquelles il a été accusé, il doit au moins bénéficier d’une liberté provisoire. En plus, je pense que si vous accusez quelqu’un, c’est à vous, en tant qu’accusateur, d’apporter les preuves. Aujourd’hui le renversement de la charge de la preuve doit être revue», martèle-t-il.
Et ce qui est absurde dans la nature de la Crei, dit-il, c’est que cette dernière est une Cour créée par une loi interne à savoir celle de 1981. «La Constitution est au-dessus de la loi créant la Crei du point de vue de la hiérarchie des normes. Et pourtant, on applique la Crei au détriment de la loi fondamentale. Dans ce cas, la Crei a violé les dispositions même de la constitution», soutient-il.