LE PROCESSUS DE PAIX EN CASAMANCE PLOMBE A NOUVEAU
LES DEMONS DE LA VIOLENCE RESURGISSENT DANS LE SUD DU PAYS

Les populations de la Casamance - qui avaient fini de retrouver le sourire - doutent de nouveau. Une situation consécutive à la recrudescence de la violence dans le sud, marquée des accrochages entre l’armée et des éléments du mouvement irrédentiste.
La violence a repris ses droits dans la région naturelle de Casamance, après une longue période d’accalmie qui avait mis du baume au cœur des populations locales qui espéraient voir, enfin, le bout du tunnel.
Les récents accrochages enregistrés sur le terrain, notamment dans les départements de Bignona et d’Oussouye, dans la région de Ziguinchor, ont plombé, de nouveau, le processus de paix qui semblait prendre son envol. Surtout après que plusieurs franges du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) ont montré leur disponibilité à œuvrer pour une paix définitive dans la partie méridionale du pays.
Une situation qui vient briser encore le rêve des fils de la région sud qui souhaitent, de tout leur cœur, voir la Casamance retrouver une paix définitive, après avoir été ravagée par plus de trois décennies d’un historique conflit.
En février dernier, il y a eu un violent face-à-face entre l’armée et des éléments du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) à Koureg (département de Bignona).
Le mois suivant, c’est à Diondji, dans le même département, que des accrochages ont été notés entre les protagonistes susmentionnés.
Et depuis mercredi dernier, c’est le département d’Oussouye qui a renoué avec les violences entre l’armée et les combattants du Mfdc, notamment dans la zone d’Emaye, où il y a eu des affrontements musclés.
Mais, selon l’ancien maire de la ville de Ziguinchor, Robert Sagna, président du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc), rien n’est perdu.