LES AVOCATS DE KARIM AFFIRMENT QUE L’AUDIENCE DU 6 AOUT «VIOLE LA LOI ET EST ILLEGALE»
DE L’ARRET DE LA CREI DU 23 MARS PAR LA COUR SUPREME
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L’audience du 6 août prochain de la Cour suprême «viole la loi et est illégale », à en croire les conseils de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade qui ont rendu public, hier, un communiqué
Le fils de l’ancien président de la République du Sénégal, Karim Wade, qui a été condamné à une peine de 6 ans de prison et à 138 milliards de francs Cfa d’amende par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le 23 mars dernier, sera de nouveau devant la justice le 6 août prochain. Son recours sera, en effet, examiné par la Chambre criminelle de la Cour suprême. Une décision qui irrite les avocats de Karim qui ont pourtant introduit ce recours contre l’arrêt de la Crei.
En effet, dans un communiqué, les avocats du «prisonnier politique Karim Wade», qui rappellent qu’il est «un détenu arbitrairement retenu par l'État du Sénégal depuis 27 mois», indique avoir «appris par la presse que la Cour Suprême a prévu d'examiner le 6 août prochain les sept recours déposés contre l'arrêt rendu le 23 mars par la Crei en violation flagrante des droits de la défense».
Une violation des droits de la défense
«Cette décision surprenante intervient alors que les délais impératifs fixés par la loi pour l'accomplissement des formalités, la présentation des moyens de défense des personnes condamnées et l'instruction des recours sont loin d'être épuisés. On peut, dans ces conditions, affirmer avec force que l’audience prévue viole la loi et est donc illégale», clament les avocats de Karim Wade, à propos des moyens exposés dans les recours qui insistent sur le fait que les parties n'ont pas fini de présenter leurs dossiers.
«La fixation d'une date d'audience aussi proche, de nouveau en violation des droits de la défense, prouve que le véritable objectif est de priver Karim Wade de la possibilité de faire valoir les droits qui sont consacrés, tant par les lois du Sénégal que par les conventions internationales que notre pays s'est engagé à appliquer. Ces droits doivent être encore plus respectés devant la Cour suprême», demandent- ils.
En effet, selon les défenseurs de Wadefils, «cette nouvelle vague de violations inacceptables » intervient alors que les avocats de Karim Wade ont demandé à l’État du Sénégal et au Premier président de la Cour suprême de se conformer à la décision du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire ordonnant au Sénégal de mettre fin sans délai à la détention arbitraire et de réparer intégralement le préjudice qu’il a subi. Le Collectif des avocats de Karim Wade rappelle également que tous les magistrats de la Chambre criminelle de la Cour suprême qui ont courageusement décidé, le 6 février 2014, d'appliquer le droit international à un recours formé contre des décisions de la Crei, ont été brutalement changés d'affectation et remplacés par d'autres magistrats». Le Collectif de s'élever ainsi, «une nouvelle fois, contre les scandaleuses violations des droits de la défense, indignes d'un pays qui était reconnu, il y a peu de temps encore, comme un modèle pour le respect de l'État de droit et des libertés individuelles