LES CULTIVATEURS DE SANGALKAM SUR LE PIED DE GUERRE
CONVOITISE AUTOUR DES TERRES DE L’ISRA
La population de Sangalkam, est outrée contre les paysans du Dimanche qui occupent leurs espaces de culture. Réunie avant-hier à l’hôtel de ville, cette dernière a fait savoir que pour rien au monde, elle ne se laissera déposséder.
Les cultivateurs de Sangalkam veulent coute que coute entrer en possession des anciens terres de l’Institut Sénégalais de recherches agricoles (Isra). « Nous avions demandé au maire Oumar Guèye de faire en sorte que les terres d’Isra qui n’accueillent aucune culture, soient cédées aux populations.
C’est ainsi qu’il avait signé en 2004, une convention de 350 hectares avec le directeur d’alors », selon le chef du village de Sangalkam Souka Diouf Mais, ces terres sont bloquées par d’anciens dignitaires du régime libéral.
Selon Mamadou Diop, le 1er adjoint au maire de Sangalkam, « des terres étaient occupées par de grosses pontes du régime ». Une situation si grave que le président de la République, Macky Sall avait selon lui « sommé ces derniers de quitter malgré qu’ils aient des baux. Mais, jusqu’à présent, il y a certains qui s’entêtent à ne pas partir ».
Par conséquent, pré- vient l’adjoint au maire de Sangalkam : « nous, populations de la localité, nous n’accepterons pas une seule fois que ces terres qui nous appartiennent, tombent entre les mains de paysans du Dimanche au grand dam des jeunes. Parce que vous n’êtes pas sans savoir que la zone est en majorité composée d’agriculteurs. Nous prendrons nos dispositions pour que ce qui nous appartient nous revienne ».
Tout, dans le but, selon lui d’appuyer la vision du président de la République, résumée dans le Pse (Plan Sénégal émergent). « Ce plan accorde une part importante à l’agriculture. Le maire Sangalkam, sachant qu’il doit trouver à sa population, des sources de revenu, il a discuté avec le ministre de l’agriculture qui lui a donné son feu vert afin que cette superficie soit exploitée, parce que la convention tient toujours », dit-il.
Quant à Mamadou Barry, le président de l’association « Soxali mbaay » de la commune de Sangalkam, il a déclaré qu’avec les projets du Pse, l’Etat voudrait que fermes agricoles soient installées. «Mais, malheureusement, ces ambitions risquent d’être freinées par les paysans du Dimanche qui occupent ces terres et certains sont en train d’y construire », explique M. Barry