''LES TIC POUR CRÉER UN MARCHÉ DE L’AUDIOVISUEL''
MAITRE BENOIT MULLER, AVOCAT

S’exprimant à propos de l’importance du cadre normatif dans le secteur de l’audiovisuel, Me Benoît Muller a indiqué qu’il s’agit d’un moyen qui permet de financer et d’exploiter, commercialement, l’œuvre artistique. Cela, à travers le contrat, la licence d’exploitation ainsi que les contrats de distribution des plateformes.
Selon lui, dans le cadre du cinéma qui nécessite beaucoup de moyens, il est bien de combiner les modèles de financements publics aux mécanismes de marché, lesquels sont rendus possibles grâce aux droits d’auteur.
« Avec la nouvelle technologique numérique, il devient de plus en plus important d’être bien au fait de la loi et des outils pratiques actuels qui existent pour exploiter au mieux une œuvre audiovisuelle sur les différents marchés mondiaux en utilisant les nouvelles plateformes de distribution », a-t-il expliqué, ajoutant que notre pays a les conventions les plus modernes en matière de droits d’auteur.
Par ailleurs, si le Sénégal est l’un des pays qui a le secteur le plus talentueux en Afrique, Benoît Muller soutient qu’il y est difficile, pourtant, de se faire de l’argent avec le cinéma. Ce faisant, il urge de voir dans « quelque mesure l’on peut donner aux professionnels du cinéma des outils pour mieux exploiter ce trésor audiovisuel sénégalais ».
Et pour y arriver, M. Muller souligne la nécessité d’améliorer certaines pratiques contractuelles dans la mise en œuvre de la loi sur le droit d’auteur et la transition de l’analogie vers le numérique.
Il s’agit également de profiter des nouvelles technologies (Tic) en vue de créer un véritable marché de l’audiovisuel permettant aux investisseurs de tirer des bénéfices et, ensuite, de réinvestir dans la production d’autres œuvres.