LES VÉRITÉS DE MODOU DIAGNE FADA
PRÉSIDENTIELLE DE 2017 ET FRONDE AU PDS

Le président du groupe parlementaire démocratie et libérale a plaidé pour la candidature unique de l’opposition. Invité de l’émission Grand Jury de la Radio Futur média (privé), Modou Diagne Fada a estimé qu’en dehors d’une candidature unique, il sera extrêmement difficile, pour l’opposition de faire la différence face à l’actuel président de la République en 2017. S’agissant de la fronde au Pds, accusant l’entourage du président Wade d’être des partisans du statuquo au Pds, il a annoncé une rencontre avec Wade en début de cette semaine.
Modou Diagne Fada est formel. Sans une candidature unique, l’opposition n’a aucune chance de déloger l’actuel occupant du Palais de la République lors de la prochaine présidentielle. Invité hier, de l’émission Grand Jury de la Radio Futur média (privé), le président du groupe parlementaire démocratie et libéral s’est voulu très clair sur le sujet. «S’il n’y a pas de candidature unique de l’opposition, ça va être extrêmement difficile. Au Sénégal, on aime bien se compter au premier tour mais face au contexte actuel, beaucoup de personnalités seraient sur la ligne de départ, mais il faudrait tenir compte d’un certain nombre de paramètres», avertit-il.
Poursuivant son propos, le président du groupe parlementaire démocratie et libéral a ainsi plaidé pour l’unification des forces de l’opposition afin de barrer la route à l’actuel régime. «Ce n’est pas parce que je suis populaire à Darou Moukhty ou dans le département de Kebemer que je dois dire que j’ai la possibilité d’avoir une ambition présidentielle ou j’ai la possibilité de battre le président en exercice. Il faudrait que ceux qui sont populaires à Kebemer, à Bambey, à Ziguinchor, à Guédiawaye, à Dakar se mettent ensemble pour arriver à bout de l’adversaire».
«Nous sommes dans une élection où les candidatures éclatées peuvent coûter très chères. Je crois que l’opposition a intérêt à unir ses forces pour pouvoir espérer un bon résultat».
Sur un autre registre, le président du conseil départemental de Kebemer est également revenu sur la fronde qu’il a initiée avec sa collègue député, Aïda Mbodj pour réclamer le renouvellement des instances du Pds. Il a ainsi révélé qu’une rencontre entre Me Wade et lui est prévue en début de cette semaine. Cette dernière fait suite selon lui, à la rencontre avortée le vendredi dernier. D’après nos sources, cette réunion secrète est prévue pour demain, mardi 9 juin chez Madické Niang où le président Abdoulaye Wade a élu domicile depuis son retour au pays après ses deux ans de vacances après son départ du pouvoir.
Toutefois, Diagne Fada n’a pas manqué d’accuser l’entourage de l’ex président de la République d’être des partisans du statuquo au Pds. «Il n’y a aucun problème entre nous et le président Wade. Nous avons plutôt des problèmes avec les partisans du statuquo : ceux qui sont dans l’entourage immédiat du président et qui pensent que si Wade n’est plus là, ils cesseraient d’exister politiquement. Eux et d’autres, maintenant qui sont aussi ambitieux que nous mais qui ne disent rien et qui essaient de tromper la vigilance du secrétaire général national en étant docile».
Poursuivant son propos, le député libéral a écarté toute idée de leur exclusion du Pds. «On ne peut pas nous faire partir du Pds. On n’a pas tort, on n’a pas commis de faute. Nous ne partirons nulle part. Nous sommes du Pds et nous resterons au Pds».