MACKY DÉPOUILLE KHALIFA SALL
DÉCRET FIXANT LES CONDITIONS DE LA DÉVOLUTION DU PATRIMOINE ET LE REDÉPLOIEMENT DU PERSONNEL DES RÉGIONS ET ANCIENNES VILLES

Khalifa Sall ne gère plus qu’une coquille vide. Le décret 2014-926 fixant les conditions de dévolution du patrimoine et le redéploiement du personnel ne lui laisse que des miettes. Tout va être géré par les communes. Même si Aliou Sall et Pape Ndong sont logés à la même enseigne, tout porte à croire que Khalifa Sall est le principal visé.
Dans le document signé du président de la république et de son chef du gouvernement Mahammad Boun Abdallah Dionne, il n’y a beaucoup de zones d’ombre. la répartition des biens (meubles, immeubles, mobiliers de bureau, véhicules et autres biens) ne laisse rien à Khalifa sall. même si les villes comme guédiawaye, pikine, rufisque et Thiès sont aussi concernées, tout indique que Khalifa SALL va être le plus grand perdant. avec ce décret, il ne sera qu’à la tête d’une coquille vide.
Le décret dans son article 2 stipule en effet que les biens immeubles des régions et des anciennes villes sont répartis entre les départements, les villes et les communes, qui en sont respectivement issus, sur la base du critère de la localisation géographique de l’immeuble. ainsi, tout bien immeuble appartenant à une région ou une ancienne ville, est dévolu soit au département, soit à la ville ou à la commune où ledit bien est localisé. les biens meubles rattachés à un immeuble suivent la dévolution de l’immeuble. Ce qui signifie que ces biens reviennent à la ville ou à la commune. l’article 3 d’ajouter que les mobiliers de bureau, véhicules et autres biens meubles, appartenant à une région ou une ancienne ville, sont dévolus, sous réserve des dispositions de l’article 2, aux départements, à la ville et aux communes qui en sont respectivement issus, à la suite d’un inventaire effectué par la Commission ad hoc. pour les actifs et les passifs financiers d’une région ou d’une ancienne ville, ils sont partagés entre les départements, la ville et les communes qui en sont respectivement issus, ainsi qu’il suit : les actifs financiers sont répartis entre les départements, la ville et les communes selon le critère spatial ; les passifs financiers provenant des dépenses d’investissement suivent les biens immeubles et meubles qui les ont occasionnés et les autres passifs financiers sont répartis entre les départements, la ville et les communes.
UN ARRETE VA FIXER LA REPARTITION DU PATRIMOINE ET LE REDEPLOIEMENT DU PERSONNEL DE LA REGION OU DE
L’ANCIENNE VILLE
Pour le personnel permanent de la région ou de l’ancienne ville, il est réparti entre les départements, la ville et les communes, en tenant compte, notamment, du lieu d’affectation au moment de l’entrée en vigueur du Code général des Collectivités locales. ne sont concernés que les employés en fonction au 1er janvier 2014. Ce qui veut dire que tous ceux qui sont recrutés après le 1er janvier ne sont pas concernés.
C’est un arrêté du représentant de l’etat, souligne l’article 8, qui fixe la répartition du patrimoine et le redéploiement du personnel des régions ou de l’ancienne ville entre les départements, la ville et les communes qui en sont respectivement issus, à compter de l’installation de leurs organes.
UN NOUVEAU BUDGET A VOTER A 4 MOIS DE LA FIN DE L’ANNEE
Par ailleurs, les maires risquent de ne pas avoir un budget de fonctionnement pour cette année-ci. des sources affirment que l’etat demande aux maires de voter un nouveau budget, à quelque 4 mois de la fin de l’année. il leur a même donné trois mois pour le faire. «Ce n’est pas sérieux ! le budget, c’est quelque chose d’annuel. même si on nous donne trois mois pour le faire, on ne peut pas, parce que dans trois mois, on sera en novembre, pratiquement à la fin de l’année en cours. on ne peut pas voter un budget, au moment ou l’on attend de savoir où se limite le territoire communal», a commenté notre source.
Selon cette dernière, c’est comme si l’etat cherchait à mettre en mal les populations et leurs élus. «le ministre des Collectivités locales avait laissé entendre que nous aurons les décrets d’application de l’acte iii de la décentralisation. mais jusqu’à ce jour, il n’y a rien. C’est le flou total pour tout le monde. non seulement, on n’a pas vu l’ombre d’un décret d’application qui délimite les domaines d’intervention ou les limites de chacun mais l’etat essaie de nous affecter le personnel du Conseil régional de dakar. avec quel argent, allons-nous les payer ?
Macky sall avait promis 36 milliards aux collectivités locales. mais rien ! nous avons même du mal à mettre en place nos Commissions pour travailler. Les secours de Tabaski et autres, on n’en parle même pas. pour le moment, tout est bloqué. On attend de savoir ce que donnera la rencontre de samedi à saly portudal où nous sommes convoqués par le préfet et la Commission ad hoc pour un inventaire des biens immobiliers, meubles etc. Ce qui est sûr, c’est que cette rencontre risque de ne pas déboucher sur quelque chose de bon», conclut notre interlocuteur.