MEDINA GOUNASS DISPOSE DESORMAIS D’UN CENTRE DE SECOURS ET D’INCENDIE
LUTTE CONTRE LES SINISTRES AU NIVEAU DAAKA

Souvent victime d’incendie, lors de la cérémonie de retraite spirituelle appelée «Daaka», la commune de Médina Gounass a connu cette année un soulagement. Elle a désormais un centre secondaire de secours et d’incendie, qui, en l’espace de moins de 15 jours, a déjà effectué 20 interventions.
MEDINA GOUNASS, Vélingara - La commune de Médina Gounass a désormais un Centre secondaire de secours et d’incendie pour faire face au feu qui ravage presque chaque année une bonne partie des installations du «Daaka».
Selon le capitaine Cheikh Tine, Comandant du groupement d’incendie et de secours N°4 couvrant toutes les régions de Ziguinchor Kolda et Sédhiou, l’érection d’un Centre de secours et d’incendie dans cette cité religieuse qui accueille, chaque année, des milliers de pèlerins obéit à deux doléances. Il s’agit d’abord d’éviter de déplacer à chaque édition du «Daaka» un détachement depuis Dakar avec tous les moyens lourds et le coût du transport de ce matériel que cela induit. La deuxième raison est que l’installation va faciliter l’intervention des soldats du feu qui n’ont plus besoin de rouler 75 km depuis Vélingara pour regagner la ville en cas d’incident au niveau de la cité et des villages environnants.
«La mise en place de cette caserne va régler le problème du détachement. Nous avons une caserne à proximité qui va désormais prendre en charge le ‘Daaka’ de Médina Gounass qui s’organise annuellement. Avec la mise en place de cette caserne, Gounass prendra en compte sa propre section qui est plus proche des populations pour leur apporter assistance. Voilà l’importance de l’implantation de cette caserne ici, à Médina Gounass», a justifié le Commandant Tine qui est actuellement dans la cité religieuse.
Fonctionnel depuis la veille de la fête du 4 avril, le Centre de secours et d’incendie de Médina Gounass, qui a déjà fourni pour la 74e édition de la retraite spirituelle, le gros de l’effectif du personnel de secours, a fini de montrer son importance, d’après le Commandant Tine. «Nous sommes fin prêts, car le centre est opérationnel. Depuis que le centre est là, nous avons effectué 20 interventions», a-t-il indiqué.
En dehors de l’effectif du centre de secours et d’intervention de Médina Gounass, le commandant Tine dispose, pour les besoins du «Daaka», d’un renfort de 95 éléments de sapeurs-pompiers en provenance de Kolda et de Vélingara pour appuyer leurs collègues installés sur place. Le patron des soldats du feu dans la zone Sud du pays a également dévoilé les mesures prises cette année par le Commandement pour non seulement alléger le dispositif, mais aussi rendre les interventions fluides au niveau du «Daaka».
«L’intérêt, c’est que nous avons, au niveau de la caserne, une base où peuvent stationner des moyens qui sont mobilisables très rapidement. Ça également, c’est un atout. Il y a une logistique qui est basé au niveau de la caserne, alors qu’au temps, nous n’avions pas tout le dispositif. La logistique était incluse dans le détachement au niveau du ‘Daaka’. Cette année, on a dissocié les deux. Toute la logistique était en base arrière et les éléments opérationnels. Et ça allège le dispositif», a-t-il renseigné.
Le chef des éléments de sapeur-pompier dans le Sud a aussi saisi cette occasion pour inviter les pèlerins à être eux- mêmes les premiers soldats de feu en évitant de créer les conditions des incendies. «Ce, a-t-il conseillé, en éteignant les feux après usage compte tenu du vent qui souffle très fort dans la zone. S’ils veulent aller prier à la mosquée, les pèlerins doivent veiller à ne pas laisser les foyers allumés. Parce que le vent est l’ennemi du feu».
Pour mieux faire passer ces consignes de prévention contre les incendies, des soldats du feu font la ronde des installations pour sensibiliser les populations sur la question. En plus de cette sensibilisation permanente, ils ont un temps d’antenne au micro central après chaque prière pour communiquer sur les méthodes préventives.