"NOUS SOMMES PRÊTS A ASSUMER LES PONCTIONS SUR LES SALAIRES MAIS…"
MBALLO DIA THIAM SUR LA GREVE DE 48 H PREVUE PAR LE SUTSAS

Après l’évaluation de son 1er plan d’actions entamé le 16 avril, le comité de lutte du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) durcit son combat. C’est par une autre grève générale de 48 h, mardi et mercredi prochains, qu’il compte pousser le gouvernement au respect des accords et à prendre ses responsabilités en cas de ponctions sur leurs salaires.
Apres une série de sit-in, marches et grève, le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) n’est pas prêt à baisser la garde dans son combat pour la matérialisation des accords signés avec l’Etat depuis février 2014.
Dans le 2e plan d’actions du comité de lutte du Sutsas, en plus d’une grève générale de 48 heures prévue mardi et mercredi prochains avec le respect des urgences et du service minimum, les camarades de Mballo Dia Thiam prévoient aussi des assemblées d’information et de mobilisation dans les sections et unions régionales.
Le Sutsas déplore toujours l’attitude du gouvernement qui «continue à faire dans les manœuvres dilatoires et à jouer la carte du pourrissement». Ledit syndicat n’envisage pas de reculer dans son combat pour la satisfaction de ses revendications «quels qu’en soient la durée et les obstacles». Dans ce bras de fer, le Sutsas n’écarte pas de connaitre le même sort que celui des syndicats d’enseignants.
«Nous n’avons pas peur des ponctions de salaires. On les a tout le temps subies. De 84 à nos jours, il y a des mois où certains n’ont perçu que 12500 francs. Si on coupe nos salaires aussi, nous sommes prêts à assumer … Nous avons même été victimes de radiation et de rétrogradation pour avoir nos accords», a déclaré Mballo Dia Thiam.
Toutefois face à la presse, le Sutsas tient le gouvernement pour responsable de cette détérioration du climat social dans le secteur de la santé. «C’est l’Etat qui est responsable de cette grève. Car, c’est lui qui a signé des accords qu’il n’a pas respectés. On s’est battu pour ces accords. Aujourd’hui, le gouvernement nous oblige encore à nous battre pour leur matérialisation», regrette le secrétaire général du Sutsas.
Rappelons que parmi les 7 points qui font l’objet du mouvement d’humeur du Sutsas, il y a l’élection de représentativité syndicale dans le secteur de la santé, le statut du personnel, le paiement des heures supplémentaires et le statut des Pca et des directeurs d’Eps. Le Sutsas a, par ailleurs, profité de ce face à face avec la presse pour fustiger la position de sa centrale syndicale (Unsas) qui «n’a pas fait preuve de solidarité pour renforcer leur lutte».
Mballo Dia Thiam de préciser que «le rôle d’une centrale syndicale n’est pas de faire de la médiation mais de soutenir les syndicats de base qui sont en lutte».