VIDEO PACO…TIRE SA RÉVÉRENCE
DÉCÉDÉ SUITE À UN MALAISE CARDIAQUE
Le monde du mouvement hip-hop du Sénégal et de sa diaspora est depuis samedi en deuil, suite au décès brutal du célèbre rappeur-jongleur de balle de football aux chaussures en plastic appelées «tic-tic», Cheikh Sidaty Fall, alias Pacotille. L’artiste a piqué un malaise cardiaque avant de rendre l’âme lors de son évacuation à la clinique «Urgences Cardio» située sur les deux voies de la voie de dégagement nord (Vdn) de Sacré-Cœur.
Le rappeur-jongleur de ballon de football s’en est allé sur la pointe des pieds, avant-hier, samedi, aux environs de 11h. Cheikh Sidaty Fall, dit Pacotille, est dé- cédé, suite à un malaise cardiaque dans les locaux de son appartement sis à Nord Foire de Dakar. Il a été auparavant embarqué et acheminé en catastrophe à bord d’un taxi par des proches et voisins d’appartement vers la clinique sanitaire «Urgences Cardio».
Mais, au même moment, l’Ange de la mort qui rôdait dans les parages, a fini par happer l’artiste-musicien. Il est 14h passées lorsque nous arrivons dans le fief du rappeur sis à l’arrêt-cars Thierno Ndiaye de Thiaroye Kao de la commune de Yeumbeul sud de la banlieue dakaroise. Il fait une chaleur de plomb en cette période du carême musulman. Ici, le décès brutal du rappeur-jongleur aux célèbres chaussures en plastic appelées «tic-tic» est sur toutes les lèvres.
La nouvelle a fini de se répandre dans le quartier comme une traînée de poudre, à la vitesse de multiplication d’œufs de criquet. Mais, ignorant la maison familiale du défunt, on s’approche d’une vendeuse de fruits et mangues assise à l’ombre d’un arbre en bordure de la chaussée.
Après les salamalecs d’usage, la bonne dame nous indique la concession de la frangine aînée du rappeur, notamment, Seynabou, située à quelques jets de pierre de la route principale de la localité. Quelques minutes de marche nous ont suffi pour localiser la maison en question où le rappeur a l’habitude de passer les weekends.
Ici, les visages portent encore le deuil et les stigmates des chaudes larmes versées, à l’annonce de la nouvelle. On murmure, parle entre les dents et fait plus de signes de la main pour exprimer un besoin ou solliciter quelque chose.
De vieilles connaissances et des parentes tombent en syncope. A notre arrivée, la sœur du musicien (Seynabou) nous installe dans le salon à étage où des femmes voilées se trouvent avec des membres de la famille de l’artiste. Le calme plat régnant sur les lieux, est souvent perturbé par des pleurs de proches voisines, de vieilles connaissances et de parentes du défunt qui défilent dans le salon sobrement décoré et équipé.
Certaines se vautrent dans les fauteuils et écrasent la larme. Tandis que d’autres tombent en syncope, entrent en transe et s’effondre au sol. De pareilles scènes émouvantes se reproduisent dans la maison, comme du en veux-tu, en voilà.
Mais, pendant ce temps, la frangine du rappeur – les yeux larmoyants et le téléphone portable presque collé à l’oreille – s’assoit sur un fauteuil en face de nous et communique avec les autres membres de la famille. Elle s’imprègne en temps réel de l’état d’évolution du dossier et prend aussi la température du trajet du convoi mortuaire et de la dépouille de son jeune frère.