PAPA ALBOURY NDAO VA INTERJETER APPEL CONTRE KARIM WADE
IL RECLAME 500 MILLIONS DE FCFA POUR CITATION ABUSIVE

Face à la presse, hier, l’expert- comptable du cabinet Rma, Papa Alboury Ndao a annoncé qu’il va traduire devant la Cour d’appel de Dakar, Karim Wade pour citation abusive. Ainsi, il lui réclame 500 millions de FCfa en guise de dommages et intérêts.
Karim Wade est prévenu. Papa Alboury Ndao va interjeter appel. Il a été blanchi dans l’affaire des 47 milliards du compte de Singapour où il était poursuivi pour faux et usage de faux en écritures privées et escroquerie au jugement au préjudice de l’ancien ministre d’Etat.
Alors que ce dernier lui réclamait la somme de 47 milliards de FCfa à titre de dommages et intérêts et le retrait de sa qualité d’expert. Pour autant, le prévenu Papa Alboury Ndao avait demandé la rondelette de 500 millions de FCfa au fils de l’ancien Président de la Ré- publique pour citation abusive lors de ce procès qui s’est tenu devant la 3ème Chambre correctionnelle de Dakar.
Cependant, tout comme Karim Wade, le fondateur du cabinet Rma a aussi été débouté de sa demande. Et, hier, lors d’un point de presse, entouré de ses avocats, Mes Ndéné Ndiaye, El Hadji Diouf et Samba Ametti, Papa Alboury Ndao veut coûte que coûte que le fils d’Abdoulaye Wade répare tous les pré- judices qu’il lui a causés.
«Nous allons faire appel pour réclamer le paiement de tout le temps et les marchés qu’il a perdus. Il a aussi souffert de cette procédure. Si le juge dit que notre client n’a rien fait et déboute Karim Wade de sa demande, il aurait dû lui accorder des dommages et intérêts à Papa Alboury Ndao. C’est l’article 455 du Code de procédure pénale qui le prévoit. Donc, nous considérons que Karim Wade doit réparer ces préjudices», annonce Me Diouf. Qui ajoute :
« Il a été attaqué, insulté et malmené. Il a constitué dans l’affaire Karim Wade une voie de contournement. Là où, Singapour protège son économie de magouille, de malfaiteurs». «Je persiste et je signe : le compte de Singapour existe » Revenant sur ce dossier, l’expert comptable Papa Alboury Ndao dira :
« Je n’ai pas peur de faire un travail conformément aux normes, de ne rien trouver et de le dire. L’expertise comptable suppose qu’on puisse diriger des travaux. On n’a pas l’obligation de résultats, mais plutôt de moyens. De plus les conclusions de l’expert ne lient pas le juge».
A l’en croire, l’indépendance, la probité et la compétence constituent la base des principes qui fondent les valeurs de leur profession assermentée. «Notre indépendance ne peut être remise en cause. Mais dans cette affaire, nous avons eu à perdre notre portefeuille clientèle.
Alors que depuis que la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Ci-Crei) m’a désigné administrateur provisoire de Dubaï port World (Dpw), la démarche de Rma est purement objective. Cela consiste à dire la véracité des faits et ce qu’on a trouvé on l’a mis dans le rapport. Donc, je ne comprends pas pourquoi des gens m’ont traduit en justice ?», soutient Papa Alboury Ndao.
Avant de poursuivre : « La Ci après avoir levée l’administration de provisoire de Dpw m’a confié une mission d’investigation. Cela a été diligenté et a conduit à la découverte du fameux compte de Singapour. Je persiste et je signe que le compte existe bel et bien.
Du coup, j’ai transmis le document de manière exclusive à qui de droit dont l’usage a aboutit à ce qu’on sait déjà». « Ils m’ont diabolisé pour… »
A propos des conseils de Karim Wade qui demandaient les relevés bancaires de ce compte pour certifier la preuve de ses allégations ainsi que la commission rogatoire internationale (Cri) envoyée depuis longtemps aux Iles vierges britannique, l’expert judiciaire répond : « Ils ne font que nous parler de relevés bancaires, je ne sais pas pourquoi je vais faire du faux. En plus, je ne peux pas imposer l’Etat d’obliger le retour de la Cri. Je pense que c’est ridicule de faire de l’altération.
Jusqu’à l’extinction du soleil, je répondrai de leurs actes. Ces gens sont animés d’une volonté manifeste de jeter le discrédit sur ma personne et sur tous les experts». Avant de continuer : «Ils ont usé de manœuvres tendant pour me diaboliser pour détourner l’opinion de la traque des délinquants financiers.
Ils sont allés jusqu’à proférer des menaces sur certains avocats, mais je n’ai pas peur d’aider la justice. Et heureusement que le droit a été dit». A noter que le collectif des avocats de Karim Wade tient une conférence de presse aujourd’hui, à 17 heures.