"PLUS QUE JAMAIS MOTIVÉ POUR LE POSTE D’ENTRAINEUR"

Après son premier passage à la tête des Lions dans les années 1980,  Souleymane Camara «Gaucher» se dit encore une fois prêt à diriger les Lions du Sénégal, sans coach, depuis le départ d’Alain Giresse suite à l’élimination du Sénégal de la derniere CAN.

«J’ai suivi l’équipe du sénégal avec un intérêt particulier. mais, à la fin, j’ai eu beaucoup de frustration et de tristesse. L’équipe aurait pu passer au moins le premier tour surtout après le premier match victorieux face au Ghana. sans entrer dans les détails, je ne peux pas vraiment vous dire à quel niveau il y a eu cassure. Quant à la succession d’Alain Giresse, je suis vraiment interessé. Je n’ai jamais postulé comme footballeur, on est toujours venu me chercher pour rejoindre un club. C’est de cette même manière que j’ai fonctionné en tant que technicien. si la fédération me sollicicte, ça sera avec plaisir surtout que je suis à la disposition de mon pays. Vous savez quand je suis rentré de Vichy, en France en 1980 en tant que diplômé, j’avais trouvé sur place Otto Pfister. même si j’ai décelé beaucoup de failles dans son travail, nous avons collaboré ensemble. et le président de la fédération d’alors, Abdoulaye Fofana, m’avait donné les pleins pouvoirs pour diriger l’équipe nationale.

C’était la génération des Moussa Diop «Quenum», Roger Mendy et autres… Par la suite, on m’a fait la guerre et des gens ont manifesté des comportements injustes à mon endroit. J’ai beaucoup trop souffert de ces choses là. mais, aujourd’hui, cela appartient au passé, je suis plus que jamais motivé pour défendre les couleurs de mon pays. Le poste d’entraîneur ne doit pas avoir une gestion solitaire. il faut un bon staff, c’est-à-dire avoir un bon préparateur physique, un bon préparateur des gardiens et tout. en 2012, des gens m’avaient proposé de succéder à Amara Traoré, mais après investigation on m’a dit que la fédération était intéressée par le profil d’hervé Renard. Aujourd’hui, je dis que les dirigeants savent où me trouver. Actuellement, je n’ai aucune contrainte. J’aide des jeunes dans leur placement au niveau des clubs en France. mais sinon, je n’ai aucun problème de libération. Je pense que pour sortir l’équipe du sénégal de cette situation, il faut remettre en place une équipe solide et solidaire. Nous avons la chance d’avoir des joueurs qui brillent partout. Aujourd’hui, quand je vois quelqu’un comme dame Ndoye jouer à droite et à gauche et avant centre, j’en rigole. Parce que je me rappelle, à ses débuts à la Jeanne d’Arc, il me disait qu’il était milieu défensif. mais, quand nous l’avons aligné pour la première fois comme avant-centre, il s’est régalé et on a progressivement pu travailler avec lui sur plusieurs domaines. Je pense que c’est de ça qu’on attend du prochain entraîneur. »