"QUESTIONS DE COMMODITÉ"
Le procès d’Amadou Sall renvoyé au 24 novembre
Dakar, 29 juil 2015 (AFP) - Le procès pour "offense au chef de l'Etat" et "atteinte à la sûreté de l'Etat" de l'opposant et ex-ministre sénégalais de la Justice El Hadj Amadou Sall a été renvoyé au 24 novembre, ont indiqué mercredi à l'AFP l'intéressé et son parti.
Le procès, initialement fixé au 30 juin puis reporté à mardi, "a été renvoyé au 24 novembre", a affirmé Mayoro Faye, chargé de communication du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) dont El Hadj Amadou Sall est un des responsables, sans plus de précisions.
Le renvoi a été confirmé par M. Sall, par ailleurs un des avocats de Karim Wade, ancien ministre et fils de l'ex-président sénégalais Abdoulaye Wade (2000-2012).
La décision a été motivée par "des questions de commodité", a-t-il indiqué. Il n'a pas souhaité fournir de détails.
L'ajournement de l'audience a également été rapporté mercredi par le journal privé sénégalais Sud Quotidien, qui a fait état d'une absence de salle, ainsi que par le journal Le Quotidien (également privé), qui a évoqué l'absence d'avocats de la défense.
Près de cent avocats sont constitués pour la défense de leur confrère, selon l'entourage de M. Sall.
El Hadj Amadou Sall a été maintenu en détention préventive pendant trois mois, puis mis en liberté provisoire le 18 juin. Il est inculpé d'"offense au chef de l'Etat" et "atteinte à la sûreté de l'Etat".
Lui sont reprochés des propos tenus le 15 mars, au cours d'un rassemblement de partisans de Karim Wade dans la banlieue de Dakar.
"Si (l'actuel président) Macky Sall fait emprisonner Karim Wade (à l'issue de son procès), il ne passera pas une seule nuit de plus au palais" présidentiel, avait-il dit.
Karim Wade, qui était en détention préventive depuis avril 2013, a été condamné le 23 mars dernier à six ans de prison ferme et à plus de 210 millions d'euros d'amende pour "enrichissement illicite".
Ses partisans ont dénoncé un procès politique, et sa défense a saisi la Cour suprême pour "casser et annuler" le verdict de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI, une juridiction spéciale) qui l'a jugé.