TROIS ANNÉES POUR REMETTRE LE SÉNÉGAL AUX NORMES

Depuis quelques temps, certains membres de l’opposition politique sont en train de critiquer les trois ans de pouvoir du Président Macky Sall, ce digne fils du Sine, une contrée bénie des dieux car étant le lieu de naissance ou d’origine des trois Présidents sur les quatre que notre pays a connus. Il s’agit de Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf dont les ancêtres sont nés dans le département de Fatick et de Macky Sall né à Fatick même et qui, contre vents et marées, veut mener le Sénégal vers l’émergence.
Mais avant de faire le bilan de 1095 jours de pouvoir, regardons un peu dans quel état se trouvait notre pays après 12 ans de déstructuration de l’Etat que Léopold Sédar Senghor a bâti et que son successeur le Président Abdou Diouf a consolidé.
Pour les observateurs, la situation dans laquelle le régime libéral du Président Abdoulaye Wade avait plongé le Sénégal était prévisible. En effet, Idrissa Seck, alors numéro 2 du Parti démocratique (?!) sénégalais, après la constante Abdoulaye Wade, nous rapportait ces propos terribles tenus par ce dernier nouvellement élu, je le cite : «Nos soucis d’argent sont terminés» (sic).
Ces étonnants propos rapportés par l’actuel président du parti Rewmi, alors homme fort du régime libéral, ne sont pas dignes d’un homme à qui tout un peuple venait de confier son destin. Plutôt que de penser à de l’argent, cet instant devrait être un moment de réflexion sur comment faire pour satisfaire les nombreuses sollicitations du peuple après 40 ans de régime socialiste.
Mais il n’en fut rien, au contraire, les Sénégalais ont assisté à une série de déstructurations de tout ce que le régime socialiste avait mis en place pour construire un État moderne. La promotion dans l’administration ou dans la diplomatie était obtenue selon l’humeur du pape du Sopi, Abdoulaye Wade, pour ne pas le nommer.
On se souvient encore de cette matinée où, passant devant une opération de «Set Settal» à la Sicap, le Président Wade en nomma l’initiatrice Déléguée générale à la Propreté par décret, dès son retour au Palais.
Dans l’administration, il n’y avait plus de salaires ni d’indemnités réglementaires. C était à la tête du client. Qui ne se souvient pas de la nomination de cette dame à la tête du ministère de l’Education nationale alors que celle-ci n’était titulaire que du Brevet élémentaire du premier cycle du second degré ? Heureusement qu’elle a été, après coup, déchargée de la....lourde charge.
En ayant hérité d’un tel régime, il va sans dire que l’entame du mandat de Macky Sall ne pouvait pas être de tout repos. C’est ainsi que mesurant l’ampleur de la tâche, il a constitué une équipe pour répondre aux préoccupations des populations. Des mesures d’urgence ont été prises par son gouvernement et dont le social est au cœur du dispositif.
Nous voudrions, à titre illustratif, en citer quelques unes : le projet d’équipement du monde rural qui passe de 200 millions de francs Cfa en 2012 à 5 milliards de francs Cfa en 2013 et celui de la reconstitution du capital semencier dont la dotation, de 350 millions en 2012, est passée à 5 milliards de nos francs en 2013, pour connaître une nouvelle hausse en 2014.
Plusieurs autres projets ont été initiés dont celui du Programme de lutte contre les inondations qui avait nécessité dans l’immédiat 66 milliards de francs Cfa pour devoir atteindre 700 milliards dans le moyen et long termes, très précisément dans les 10 prochaines années. Les Sénégalais ont noté que l’année dernière, il n’y eut presque pas d’inondations grâce aux travaux entamés en 2013 et 2014 et qui se poursuivent de nos jours.
On ajoutera à ce bilan les bourses annuelles de 100 000 francs Cfa qui ont été allouées dans un premier temps à 50 000 familles et qui devront, à terme, être étendues à 250 000, chaque année ce nombre étant revu à la hausse. Que l’on ne s’y trompe surtout pas. Il s’agit là, en effet, d’une importante source de revenus pour ces modestes Sénégalais dont la plupart gagnent beaucoup moins, souvent après une année de dur labeur dans les champs. C’est donc une masse d’argent significative qui ira à ces populations majoritairement rurales qui vivent dans la pauvreté certes, mais dans la dignité.
Pour rester dans le monde rural on y ajoutera le Programme d’autosuffisance en riz pour 2017 que nos cousins Al pulaar ont célébré l’autre jour dans la banlieue dakaroise, une manifestation que, du reste, les sérères ont prévu d’envoyer dans le dictionnaire des Guinness. Ce programme d’autosuffisance en riz est un programme phare dans le cadre de la réduction de nos importations de denrées alimentaires à coup de milliards de nos maigres francs Cfa.
La baisse des prix des denrées de première nécessité participe de l’amélioration du niveau de vie des Sénégalais et plus de dix produits ont connu une baisse substantielle par la volonté du président de la République. Le ministère du Commerce s’est inscrit dans cette tendance baissière et nous voyons et constatons avec bonheur que des affiches dans certaines villes du pays appellent à produire ce que l’on mange et à manger ce que l’on produit.
L’on retrouve également le social dans le logement où une loi est venue réglementer le loyer au grand bénéfice des locataires souvent à la merci de logeurs peu scrupuleux. Il faut ajouter à cela un Fonds de garantie pour l’habitat social qui prévoit la construction de 12 000 logements par an.
Les salariés ne sont pas en reste avec une importante réduction de l’impôt sur le revenu depuis le 1er janvier 2013 et la suppression, pour tous, de la vignette automobile qui était perçue annuellement par l’Etat et qui pesait sur le budget des familles.
Toutes ces mesures accompagnent le Plan Sénégal émergent qui ambitionne, dans les prochaines décennies, de mettre notre pays dans l’orbite du développement pour le bonheur de nos concitoyens.