UN CHAT TROUBLE LA QUIETUDE DES POPULATIONS EN MORDANT DEUX FILLETTES
QUARTIER DAROU RAHMANE NORD RUFISQUE

Une scène insolite s’est produite lundi dernier dans la commune de Rufisque Nord, plus précisément au quartier Darou Rahmane Nord. En effet, deux petites filles de deux et trois ans y ont été gravement griffées et mordues dans la matinée par un chat.
«C’est du jamais vu. Depuis ma naissance jusqu’à présent, plus de 70 ans, c’est la première fois que je vois un chat attaquer en pleine journée des personnes de cette sorte. D’habitude, le chat n’attaque la personne que quand cette dernière l’enferme dans une chambre», déclare F. Diop, grand-mère de M. F. Faye.
Et de poursuivre : «Ce jour, ma petite fille de deux ans était assise là (elle pointe du doigt le seuil de la porte de son domicile) en train de jouer. D’un coup, un chat gris noir poursuivait une foule de poussins. Pour sauver la volaille de ces griffes, des enfants l’ont chassé. Arrivé à hauteur de M. F. Faye, il a l' a griffé avec sa patte droite. Le chat était comme un chien affamé. Et n’eût été son oncle qui est intervenu très rapidement, il n’allait pas abandonner la petite».
Narrant toujours la scène, la veille dame de dire : «Poursuivi, le chat s’est introduit dans une autre maison où il a enfoncé ces quatre dents au dos d’une fillette de trois ans, M. Sène». Et selon la septuagénaire, au moment où la bête entrait dans les lieux, l’enfant était entre les mains de sa maman. Il s’est dirigé vers une jeune fille qui s’est réfugiée dans les toilettes pour se sauver des griffes de l’animal. Et sous l’effet de la surprise et de la peur, la maman de la victime a laissé sa fille à la merci du chat, en prenant elle même ses jambes à son cou. Finalement, ce sont les jeunes du quartier qui ont pris en chasse le chat, qu’ils ont sérieusement lynché, avant de le tuer en le brûlant vif dans un sac pour éviter qu’il fasse d’autres victimes.
Contrairement à F. Diop, la mère de M. Sène, très réticente, ne cessait de s’interroger. «Vous me questionnez ou quoi ? Le chat l’a mordue et les quatre dents de l’animal sont toujours visibles sur sa chair. Mais c’est un simple chat. Nous sommes des Sérères, nous nous protégeons de toute malédiction. Mon époux sait que c’est un simple chat. Sinon, il ne s’en sortirait pas facilement. Et tout cas, le mal qu’il a répandu s’est déversé sur lui, car on l’a tué. L’enfant a reçu deux piqûres et les autorités sanitaires nous ont pas dit d’évoquer le sujet», confie-t-elle.
«J’ai juste entendu les rumeurs. Ici, l’insécurité est galopante avec le manque d’eau, l’absence d’éclairage public, les bâtiments en construction où logent les serpents, les chiens errants affamés qui peuvent même attaquer les humains. Mais depuis 20 ans, c’est la première fois que j’entends une telle chose dans ce quartier», souligne Malame Faye, Délégué de quartier de Darou Rahmane Nord.