VOUS TÉLÉPHONEREZ PLUS CHER
Hausse des prix des appels internationaux entrant au Sénégal

(SenePlus.Com, Dakar) - Les prix des appels internationaux entrant ont connu une hausse depuis hier nuit. Selon la Rfm, qui donne l’information, la minute de communication coûte désormais 150,65 francs Cfa, soit une hausse de 13 francs Cfa. Des broutilles à premier coup d’œil. Mais rapportée au flux de coups en partance de l'étranger, les montants en jeu sont colossaux. Rien que pour Sonatel, cette hausse va rapporter chaque mois des centaines de millions de francs Cfa.
Ce n’est pas la première fois que le leader des telecoms procède à hausse des prix des appels internationaux entrant. Rfm rappelle qu’au mois de septembre 2009, il "avait décidé unilatéralement" de porter le prix de la minute de communication de 65 à 92 francs Cfa. Et Sonatel ne s'est pas arrêtée en si bon chemin dans sa quête du maximum de profit dans le domaine des appels passés de l'extérieur vers le Sénégal.
À preuve, l’affaire de la surtaxe sur les communications entrant avec l’avènement de Global Voice. Les appels devaient passer de 92 francs Cfa à 137 francs Cfa la minute. Une hausse qui devait permettre à l’État d’engranger 5 milliards par mois. Mais, "acculé par Sonatel", qui ne voulait pas de la mesure, Abdoulaye Wade, qui était au pouvoir, recule en la suspendant. Son successeur, Macky Sall va plus loin et retire le décret.
La conséquence qui devait suivre cette reculade de l'exécutif, est la baisse des prix des appels entrant. C’est-à-dire que la minute de communication ne devait plus coûter 137 francs Cfa, mais plutôt 92 francs, son prix initial. Il n’en a rien été.
Sonatel continue depuis d'ignorer la suppression de la surtaxe. Les autres opérateurs, aussi : Tigo continue de taxer les appels internationaux entrant 197 francs Cfa tandis qu’Expresso réclame 145 francs Cfa.
Contactée par Rfm, la Sonatel a promis de réagir à l’information. Tandis que les deux autres opérateurs, selon nos confrères, n’ont pas souhaité se prononcer.
Cette hausse intervient le même jour que la conférence de presse des cadres de la Sonatel, qui s’exprimait sur le projet de cession de la licence 4G. Les responsables du leader des telecoms au Sénégal ont affirmé n’avoir jamais fait d’offre à l’État qui, par la voix du ministre des Postes et des Télécommunications, Yaya Abdou Kane, a affirmé que les opérateurs ont fait une offre de 26 milliards de francs Cfa pour obtenir la licence 4G. Une offre que le chef de l'État aurait jugé "insatisfaisante".
Les cadres de la Sonatel ont profité de leur face-à-face avec la presse pour pointer «le pilotage à vue» dans le secteur des télécommunications au Sénégal.