HOMMAGE À SEMBENE OUSMANE
Le film ’’Tahar cheriaa à l’ombre du baobab’’, du tunisien, Mohamed Challouf, a été projeté samedi à la cafeteria de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire de la disparition du cinéaste sénégalais
Le film ’’Tahar cheriaa à l’ombre du baobab’’, du réalisateur tunisien, Mohamed Challouf, a été projeté samedi à la cafeteria de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire de la disparition du cinéaste sénégalais, Sembene Ousmane, a constaté l’APS.
L’évènement était organisé en collaboration avec la Maison de pédagogie et de l’image ‘’Daaray Sembène’’ qui veut ‘’perpétuer’’ l’œuvre de ‘’l’éminent’’ cinéaste, décédé le 9 juin 2007, a expliqué sa président Dr Hadja Maï Niang, enseignante-chercheure à l’université de Thiès.
Cette célébration dont le thème est ’’L’éducation populaire numérique au service du développement’’ a été rehaussée par la présence de la Guinée et de la Tunisie représentées par l’écrivain, Djibril Tamsir Niane et l’ambassadrice de la Guinée au Sénégal, et le réalisateur tunisien, Mohamed Challouf.
Selon Hadja Maï, le film du tunisien Mohamed Challouf retrace les relations d’amitiés entre le Sénégal et la Tunisie depuis les présidents Habib Bourguiba et Léopold Cedar Senghor.
Le film de Mohamed Challouf est une ‘’plaidoirie’’ pour faire revivre le jumelage entre la ville de Thiès et celle de Sousse, en Tunisie, a t-elle souligné.
’’Depuis sa création, Daaray Sembene s’efforce de populariser les œuvres de Sembene Ousmane, qui appartiennent au peuple sénégalais, à l’Afrique et à l’humanité, car le message de ses films montre la bonne voie à suivre pour la jeunesse, un véritable projet de société’’, a dit l’enseignante-chercheure.
Elle a souligné que Sembene Ousmane, dans ses œuvres cinématographiques, encourage les personnes en situation d’handicap, à ‘’relever la tête et faire face’’, afin de ‘’prendre (leur) place dans la société, pour ne pas sombrer dans la mendicité et être réduites en simple mendiants’’.
Dans le film ‘’Guelewar’’ par exemple dit-elle, le cinéaste montre qu’’’il ne faut pas tendre la main, car la mendicité tue la dignité et l’homme doit vivre dans la persévérance et garder toute sa dignité’’.
Face à la situation des enfants de la rue, Hadja Maï Niang invite les autorités à ‘’faire d’avantage d’efforts’’ afin que le programme de retrait de enfants de la rue soit ‘’une réalité et non un simple slogan (….)’’.
L’application de ce projet ‘’reste timide’’, déplore-t-elle, soulignant que l’association Daaray Sembene compte apporter sa contribution en invitant ‘’les populations à ne plus donner l’aumône aux enfants’’.
’’Il faut aussi encourager la création d’écoles coraniques modernes à l’image des écoles classiques où les parents viendront inscrire leurs enfants pour l’apprentissage du Saint coran, dans des conditions acceptables, tout en renforçant les daaras modèles qui se sont déjà inscrits dans cette voie de l’excellence’’, a plaidé Mme Maï Niang.
’’La mendicité est un drame social qu’il faut éliminer afin de rendre à l’homme sa dignité d’être humain’’, conclut-t-elle.