LANCEMENT DES BLUES DU FLEUVE : «FIFIIRE» ET CHANTS LEBOUS
Une file de pirogues, l’une d’elles ayant à son bord, le lead vocal du Dandé Léniol, Baba Maal. Cette année, la spécificité est l’accompagnement de cette régate par des chants lébous.
Cette année encore, c’est la régate des Soubalbés qui a ouvert les festivités, au Festival des Blues du fleuve. Une régate d’une dizaine de pirogues, venues de localités soubalbés comme Wandé, Diaynga, Wordé et Koylel. Un défi sur le fleuve, d’une trentaine de minutes, où les nombreux spectateurs admiraient les différentes équipes voguer avec leurs batteurs de tam-tams, accompagnées de chœurs lébous. C’est une série de klaxons qui annonce l’arrivée des deux premières pirogues, avec, à leur bord, des rameurs et batteurs de tam-tams. Les festivaliers étaient sur les deux bords du fleuve (au Sénégal et en Mauritanie), pour admirer ce spectacle spécial.
Une file de pirogues, l’une d’elles ayant à son bord, le lead vocal du Dandé Léniol, Baba Maal. Cette année, la spécificité est l’accompagnement de cette régate par des chants lébous. Au moment où les regards étaient rivés sur les jeunes Soubalbés qui rivalisaient de prestation sur les eaux, sur la terre ferme, Barham Ciss et des danseurs lébous traditionnellement vêtus, assuraient un spectacle de Ndawrabine. Une ouverture des Blues aussi riche en chorégraphie, n’a jamais eu lieu, de l’avis de plusieurs abonnés à ce festival. Les Soubalbés et les Lébous, à travers le beau spectacle qu’ils ont produit durant plus d’une demi-heure, ont prouvé qu’ils n’ont pas que l’activité de pêche comme similitude.
Pour une activité que le promoteur n’avait pas envisagée pour cette édition, mais que ses proches ont conseillée et même organisée, la régate de cette année a été une bonne introduction au thème de la 14ème édition. Dès la première activité, le festival a mis en exergue deux peuples, maîtres des eaux : les Soubalbés, maîtres des eaux douces et les Lébous, maîtres des eaux marines. Si les piroguiers, qui assuraient le fifiiré, étaient composés essentiellement de jeunes, quelques Dialtabés, les dignitaires chez les Soubalbés, étaient sur la rive pour s’assurer que tout a été bien fait.
A noter que sur la terre ferme, les femmes soubalbés, habillées en tenues traditionnelles, y sont allées avec leurs chants.