LE GHANA OBTIENT LA RESTITUTION D’OBJETS ROYAUX PILLÉS DURANT LA COLONISATION
Le musée Fowler de l’université de Californie a définitivement restitué ce 8 février sept objets royaux au roi Ashanti du Ghana, Otumfuo Osei Tutu II, à l’occasion des célébrations de son jubilé d’argent.
Le musée Fowler de l’université de Californie a définitivement restitué ce 8 février sept objets royaux au roi Ashanti du Ghana, Otumfuo Osei Tutu II, à l’occasion des célébrations de son jubilé d’argent.
La restitution d’objets d’arts pillés à l’Afrique se poursuit : ce jeudi au Ghana, ce sont plusieurs objets de haute valeur historique et symbolique qui ont été rendus par un musée américain aux Ghanéens et plus particulièrement au roi Ashanti de Kumasi, selon une dépêche de l’AFP.
Un proverbe Ashanti affirme que « le respect est une chose qui doit être mutuelle ». Nul doute que, depuis ce 8 février 2024, le musée Fowler en Californie a gagné un peu plus de respect au Ghana en restituant un grand nombre d’objets royaux : un fouet en queue d’éléphant, une chaise ornementale et de nombreux bijoux en or.
À Kumasi, qui est la capitale historique de la région Ashanti, la cérémonie de restitution de ces objets a eu lieu au palais royal de Manhyia, devenu musée depuis 1995.
C’est là que le roi Otumfuo Osei Tutu II a reçu les pièces historiques qui faisaient partie de la collection du musée Fowler en Californie depuis 1965.
Un événement qui s’inscrit dans le cadre du 150ᵉ anniversaire de la troisième guerre entre les colons britanniques et le peuple ashanti, en 1874.
Cette restitution est un geste apprécié par les Ghanéens et l’entourage de la cour royale. L’un de ses représentants a affirmé, lors de la cérémonie, que le retour de ces objets symboliques constitue un moment crucial de réconciliation et de fierté pour leur royaume.
Contrairement à d’autres institutions, le musée Fowler n’a imposé aucune condition sur les objets restitués, laissant à la discrétion de leurs récipiendaires le soin de décider de leur utilisation future, qu’il s’agisse d’expositions dans des musées, de trésors de palais ou de célébrations publiques.
L’historien ghanéen Osei-Bonsu Safo-Kantanka a déclaré à l’Agence France Presse que « c’est un moment spécial pour le peuple Ashanti car cela renforce le lien entre nous et nos ancêtres ».
Ce geste fait suite à l’annonce le 25 janvier du British Museum et du Victoria and Albert Museum de Londres de prêter pour six ans des objets en or et en argent pillés au royaume Ashanti du Ghana.