NDIAGA LOUM COMBLE UN VIDE EN PUBLIANT UN LIVRE AU CANADA
Le nouvel ouvrage se penche sur un sujet rarement abordé : la place des communications internationales dans l’histoire des sciences sociales
Le professeur Ndiaga Loum, du Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), a publié ce 11 janvier un nouvel ouvrage dans lequel il se penche sur un sujet rarement abordé : la place des communications internationales dans l’histoire des sciences sociales. Pour réaliser ce livre, le professeur Loum s’est d’ailleurs entretenu avec un ancien directeur général de l’UNESCO. Intitulé « La communication internationale dans l’univers global des sciences sociales. Suivi d’un dialogue inédit avec l’ancien Directeur Général de l’UNESCO », le livre est publié par JFD Éditions.
Les motivations ayant conduit à la publication de cet ouvrage majeur sont expliquées par le Pr Ndiaga. « J’ai bénéficié dans le passé de subventions pour étudier le processus de validation de la solidarité numérique dans les champs de la communication, du développement et des relations internationales. Mais après 15 années de travaux et des expériences de collaboration avec des organisations dédiées à ces questions, j’ai constaté que rares ou quasi inexistants sont les ouvrages qui posent la problématique de la place des communications internationales dans l’histoire des sciences sociales. Il y avait donc ici, d’un point de vue épistémologique et heuristique, un manque à combler, c’est le but principal de cet ouvrage », souligne le juriste, politologue, communicologue, et professeur titulaire à l’Université du Québec en Outaouais (UQO).
Le professeur Loum ajoute : « Quand j’ai fini de rédiger 250 pages avec neuf chapitres, un autre constat et un autre questionnement ont resurgi : la première fois dans l’histoire que les Etats-Unis ont quitté une instance des Nations-Unies, en l’occurrence l’UNESCO, c’était à cause de la communication, je me suis demandé pourquoi cela est très peu traité voire oublié dans la littérature scientifique en relations internationales?
Pour résoudre cette question, je me suis dit qu’il ne faudrait pas recourir à des sources secondaires différentes et parfois contradictoires. J’ai décidé alors d’aller à la source directe, interroger un témoin oculaire de ces événements, l’ancien Directeur Général de l’UNESCO de 1974 à 1987, Amadou Mahtar Mbow, concepteur du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC), qui plus est, initiateur de la première Commission dite McBride sur l’internationalisation des problèmes de communication. »
De ces rencontres a émergé l’idée d’un dialogue inédit sur le jeu diplomatique déployé pour inscrire la question du déséquilibre mondial de l’information dans l’agenda de la communauté internationale, les enjeux idéologiques dans un contexte de guerre froide et qui ont contribué quelque part à polluer ce débat sur le nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC), les pressions exercées par les Etats-Unis qui ont fini par quitter l’UNESCO, la dimension économique des télécommunications, l’indépendance des experts etc.
Au bout du compte, conclut le professeur Loum, « on a un ouvrage de près de 300 pages qui constitue un capital scientifique de départ, pour pouvoir élaborer ensuite sur cette matière complexe et dynamique ».
Moustapha BOYE (Source UQO/Nouvelles)