MOHAMED MBOUGAR SARR DANS LE LABYRINTHE LITTÉRAIRE
Dans son quatrième roman, "La plus secrète mémoire des hommes" (Philippe Rey, 2021), Mohamed Mbougar Sarr nous livre une enquête littéraire labyrinthique et étourdissante qui questionne le pouvoir de l'écriture et le face-à-face entre Afrique et Occident
Après avoir abordé le sujet de l'homosexualité, des jihadistes du Sahel et de la migration, Mohamed Mbougar Sarr livre son quatrième roman "La plus secrète mémoire des hommes" (Philippe Rey, 2021) en liste pour le prix Goncourt, Médicis, Renaudot et Femina. Il mène une enquête littéraire entre le Sénégal, la France et l'Argentine dans laquelle on retrouve la mémoire de la colonisation, de la première guerre mondiale, de la Shoah. A la recherche de quoi?
"Je crois que comme écrivain, on cherche quelque chose dans le langage, dans le mot, dans la phrase, dans ce qui nous entoure (...). On ne sait pas toujours ce qu'on cherche, ou la raison pour laquelle on écrit, mais c'est de cette ignorance ou sensation que naît le mouvement vers l'écriture, vers le désir de vérité". (Mohamed Mbougar Sarr)
Mais l'enquête part aussi à la recherche d'un écrivain oublié, T.C. Elimane (inspiré de l'écrivain Yambo Ouologuem, prix Renaudot de 1968). Dans un labyrinthe entre vérité et fiction, Mohamed Mbougar Sarr joue avec son lecteur.
"C'est cette confusion entre le vraisemblable et ce qui relève de l'invention qui me semble intéressante. Car entre les deux il y a un espace : l'espace de la révélation". (Mohamed Mbougar Sarr)