NUIT DES MANJACKS : UN SOCLE POUR L’UNITE ET LA COMMUNION
Connaître sa culture, ses us et coutumes, c’est aussi connaître son identité. La communauté manjack ne voudrait pas que ses fils se perdent dans ce melting-pot que constitue le Sénégal d’aujourd’hui.
La nuit des Manjacks a été célébrée samedi dernier au Grand Théâtre. Cette première soirée culturelle pour la promotion de la communauté manjack au Sénégal, a été aussi une occasion de rendre hommage aux fils de la communauté qui se sont illustrés chacun dans son domaine. Une initiative que les organisateurs veulent pérenniser.
Connaître sa culture, ses us et coutumes, c’est aussi connaître son identité. La communauté manjack ne voudrait pas que ses fils se perdent dans ce melting-pot que constitue le Sénégal d’aujourd’hui. Dans toute sa composante, elle a réuni ce samedi, ses fils au Grand Théâtre pour passer en revue sa riche culture à travers la danse, l’art, l’habillement et l’ambiance.
L’initiative de cette première Nuit Manjack est venue de Charlemagne Mendy, selon qui, à l’exception du concours Miss majack et la journée du pagne manjack, les Manjacks n’organisent pas de spectacles alors que le Grand Théâtre a été construit afin que les gens puissent s’exprimer et montrer leur culture, leur coutume et leur art. «Quand j’ai appris que la communauté manjack n’organisait rien, j’ai décidé de faire quelque chose en créant cette nuit où les fils manjacks vont se retrouver pour montrer la beauté de la culture manjack», a-t-il expliqué. «C’est la communion des Manjacks qui est recherchée à travers cette soirée culturelle et il fallait trouver un prétexte pour regrouper ensemble les Manjacks, car même s’ils parlent la même langue, ils ne sont pas tous du même village», poursuit-il. «Cette Nuit Manjack est aussi une occasion pour les amener à communier ensemble et montrer ce qu’ils savent faire à travers la danse, la musique, l’art entre autres.»
Pour cette première édition, l’ambiance n’a pas fait défaut au Grand Théâtre qui avait refusé du monde avec un parterre de personnalités et des chanteurs de renommée internationale. Pendant plus de 4 heures, les Manjacks ont maintenu l’ambiance de ces retrouvailles. Jeunes, les adulte et vieilles personne ont rivalisé d’ardeur dans l’enceinte du Grand Théâtre par des pas endiablés. «C’est une communauté riche en culture. C’est bon de voir des gens prendre des initiatives comme ça pour montrer que nous sommes des Manjacks et des Sénégalais», s’est réjoui Charles Mendy, ancien sénateur sous le régime de Wade, qui pense aussi «que nous devons prendre notre place sur l’échiquier politique et dans la culture». Des chanteurs comme Pacho, Paco Diaz, Mbaye Dièye Faye ont tenu en haleine la foule.
Honorer ses dignes fils
La communauté manjack a saisi aussi cette opportunité pour honorer 10 de ses fils qui se sont illustrés dans leur domaine. Parmi les lauréats, il y avait le gardien de but de l’Equipe nationale, Edouard Mendy, le cinéaste, Alain Gomis, le lutteur, Frank Gomis, l’enseignant, Dominique François Mendy du Cesti, Rosalie Gomis, le conseiller municipal à la mairie des Parcelles Assainies, André Gomis, etc. «C’est avec beaucoup de joie et de fierté que je reçois cette distinction. C’est une bonne chose de reconnaître les mérites d’une personne de son vivant et de ne pas attendre sa mort pour le faire», a fait savoir ce dernier. Selon l’initiateur, Charlemagne Mendy, c’est une manière de les motiver à redoubler d’efforts et d’inciter les jeunes à les imiter. Mais la communauté n’a pas honoré que ses fils. L’ascenseur est retourné aussi au chanteur Mbaye Dièye Faye du Super Etoile qui ne cesse de chanter les louanges des Manjacks dans ses chansons. L’organisateur Charlemagne Mendy souhaiterait que cette nuit soit pérennisée afin de mieux consolider l’unité et la communion des Manjacks.