OUSMANE DIA PROMEUT LA RESTAURATION DE LA DIGNITE HUMAINE
«Black Requiem», c’est le thème de l’exposition à la Galerie nationale d’art. En hommage à toutes les luttes engagées par les peuples noirs, Ousmane Dia se souvient de Georges Floyd pour faire un plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine
«Black Requiem», c’est le thème de l’exposition à la Galerie nationale d’art. En hommage à toutes les luttes engagées par les peuples noirs, l’artiste-peintre, Ousmane Dia s’est souvenu de Georges Floyd pour faire un plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine.
C’est le défilé des artistes, mais également des amoureux du 3e Art à la Galerie nationale de Dakar. Et c’est pour satisfaire une curiosité de la belle exposition de Ousmane Dia dont le vernissage s’est tenu le 23 février dernier devant un parterre d’invités du monde de la culture. Cette exposition du peintre et sculpteur, intitulée «Black Requiem» qui sera clôturée le 30 mars est un vibrant plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine. Le symbole de l’exposition : une chaise que l’on retrouve sur toutes les œuvres, avec des personnages féminins géants, concède le pouvoir comme sur les tableaux de «Rosa la résistante», «Pouvoir au féminin» ou encore «Inconstitutionnalité». Il y a également des sculptures en acier et des installations d’individus, l’image la plus frappante et le genou à terre, «Genou de la haine», reproduisant le geste du policier ayant tué l’Américain noir Georges Floyd en mai 2020. Pour l’artiste, c’est une chanson pour les morts partis «parce qu’ils ont exprimé leur opinion, ou parce que la couleur de leur peau est noire ou encore ils ont été au mauvais moment»
Le natif de Tambacounda, dans une touche artistique avec une paillette diversifiée, mêlant des sculptures aux peintures en passant par des représentations graphiques, offre une réflexion visuelle et sonore sur les thèmes de la justice, de la résistance, de l’immigration clandestine et de la mémoire collective. A en croire M. Dia, les sculptures métalliques évoquent la brutalité du genou oppressant d’un policier sur le cou de Georges Floyd, une victime sans défense.
Le critique d’art Aliou Ndiaye, commissaire de l’exposition, estime pour sa part que cette proposition «immersive» raconte l’héroïsme à travers la résistance contre les discriminations et violences raciales. Dans ses explications, il souligne que l’artiste Ousmane Dia fait pivoter des chaises convoitées qu’il dessine et tisse autour d’une diversité de personnages féminins. Prenant la parole, André-William Blandenier, scénographe, qualifie l’exposition de celle de la «maturité» de par la pertinence des thèmes abordés et l’importance de la représentation historique dans l’art contemporain.