PRIX GONCOURT, LES RETOMBEES POUR LE LAUREAT
A 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr est le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré par le plus prestigieux des prix littéraires
A 31 ans, Mohamed Mbougar Sarr est le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré par le plus prestigieux des prix littéraires. Il est également le plus jeune lauréat depuis Patrick Grainville en 1976. « Il n’y a pas d’âge en littérature. On peut arriver très jeune, ou à 67 ans, à 30 ans, à 70 ans et pourtant être très ancien », a commenté l’heureux élu. « Avec ce jeune auteur, on est revenu aux fondamentaux du testament du Goncourt, a indiqué Philippe Claudel. 31 ans, quelques livres devant lui. Espérons que le Goncourt ne lui coupera pas son désir de poursuivre. » « Ça s’est fait au premier tour. C’est écrit de façon flamboyante, a ajouté Paule Constant, autre membre du jury. C’est un hymne à la littérature. »
Outre la reconnaissance des pairs et le prestige que rapporte une telle réponse, sur le plan financier, pas grand chose ou presque ! Le prix Goncourt, décerné par un jury de sept hommes et trois femmes, rapporte un chèque de 10 euros symbolique à son lauréat.
Toutefois grâce à l’exposition qu’il permet au roman primé, les ventes peuvent être décuplées. Le prix garantit des ventes en centaines de milliers d’exemplaires. À titre d’exemple, Hervé Le Tellier, qui a remporté ce prix en 2020, a même dépassé le million d’exemplaires en moins d’un an avec son roman l’Anomalie.