TANKU KANAM, SUR LES TRACES D'ABABACAR SAMB MAKHARAM
Une exposition va rendre hommage au cinéaste sénégalais dont l'héritage artistique et le militantisme panafricain continue de nourrir la création d’aujourd’hui, en marge du Fespaco à Ouagadougou du 16 au 23 octobre
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de Gorée Cinéma annonciateur de l'exposition prévue à Ouagadougou en marge du Fespaco en hommage au cinéaste sénégalais, Ababacar Samb Makharam.
"À l’occasion de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévue du 16 au 23 octobre 2021, l’association Vives Voix, Kenu Lab’Oratoire des imaginaires, Sangom'Art, Association Sénégal 221 et Gorée Island Cinéma présentent l’exposition « TANKU KANAM : Sur Les traces de Makharam » un hommage au cinéaste sénégalais Ababacar Samb Makharam, dont l'héritage artistique et le militantisme panafricain continue de nourrir la création d’aujourd’hui.
« TANKU KANAM » qui signifie en wolof : Pas en avant, se veut une exposition qui nous invite à marcher sur les Traces d’Ababacar Samb Makharam, découvrir l’homme et son œuvre, pour résolument marcher avec la jeune génération de cinéastes, d’un pas déterminé vers l’avenir.
L’intention première étant une mise en dialogue, faire entrer en résonance le travail du cinéaste, avec celui de la génération actuelle de cinéastes et de créateurs Sénégalais.
Au travers de multiples archives photographiques, textes, correspondances et témoignages inédits, l’exposition mettra en lumière les thèmes-clés chers au réalisateur : le retour, la femme, la transmission, et bien sûr le Jom dont il fut l’un des plus éloquents ambassadeur.
Ces différents thèmes sont le point de départ au second temps de l’exposition qui tâchera de montrer comment le cinéma sénégalais contemporain, à travers quelques exemples de jeunes cinéastes, affronte ces problématiques encore très contemporaines. L’engagement et la pertinence de leur approche, ces pas résolument tournés vers un avenir meilleur, font qu’ils ne cessent de marcher sur les traces d’Ababacar Samb Makharam."
Né le 21 octobre 1934 à Dakar, Ababacar Samb Makharam est de la première génération de cinéastes sénégalais. Il a joué un rôle pionnier dans le processus de construction d’un cinéma national. Il est décédé le 7 octobre 1987, à l’âge de 52 ans.
Ababacar Samb Makharam a effectué ses études au Conservatoire d’art dramatique de Paris, a fondé, avec l’Ivoirien Timité Bassori et d’autres acteurs africains et antillais, la troupe ‘’Les Griots’’,a joué dans quelques pièces, et fréquenté le Centro Sperimentale di Cinematografia, l’école d’excellence de Rome. Premier Secrétaire Général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI, 1972-76), effectuant, à ce titre, un important travail de lobbying pour la définition et la mise en oeuvre de politiques cinématographiques nationales sur le continent.
Les trois films de fiction qu’il a réalisés occupent une bonne place dans le répertoire sénégalais. Ce sont le court-métrage Et la neige n’était plus (1965), Kodou (1971), scénario coécrit avec la journaliste Annette Mbaye d’Erneville, sur la base d’un texte de celle-ci), et surtout le chef-d’œuvre Jom ou l’histoire d’un peuple (1981).