«YAAY 2.0» ET KALISTA SY AU SOMMET
«Yaay 2.0» et «Hair Lover», ces deux séries de Kalista Production, ont remporté 9 des 20 récompenses mises en jeu pour la première édition du Grand Prix Gainde des séries. Sacrée meilleure série, «Yaay 2.0» est talonnée par «Salma» et «Baabel».
«Yaay 2.0» et «Hair Lover», ces deux séries de Kalista Production, ont remporté 9 des 20 récompenses mises en jeu pour la première édition du Grand Prix Gainde des séries. Sacrée meilleure série, «Yaay 2.0» est talonnée par «Salma» et «Baabel».
La première édition du Grand Prix Gainde des séries sénégalaises a sacré, ce samedi, la série Yaay 2.0 de Kalista Production. La série était une des 20 séries en compétition pour cette première édition. Yaay 2.0, qui traite de l’infertilité, entre autres sujets, remporte ainsi un chèque de 10 millions de francs Cfa. «La série est sacrée pour son originalité, la maîtrise de son langage cinématographique, la justesse et la clarté de son geste artistique, pour son audace dans le choix des thèmes (stérilité, maternité, santé sexuelle, traumatisme…), la qualité technique et la profondeur de sa recherche», salue le jury présidé par Amina Seck, écrivaine et scénariste. Salma de Sol Invictus Media s’adjuge la deuxième place avec un chèque de 5 millions de francs. «Salma met face-à-face différents sujets sociaux souvent difficilement abordables : la religion et la spiritualité, la foi et les dictées sociales, l’apparente pureté et la débauche, le bien et le mal, le machisme et l’émancipation. La série réunit des mondes que tout semble séparer. Salma a également séduit le jury par son casting réussi», souligne le jury. En troisième position, c’est Baabel de Marodi Sas Africa qui remporte les 3 millions. Outre ces grands prix, la soirée a également permis de couronner l’excellence dans la technique audiovisuelle. Ainsi, entre Yaay 2.0 et Hair Lover, Kalista production engrange les prix du Meilleur scenario, la Meilleure réalisation, le Meilleur montage et le Meilleur décor. Roger Felmont Sallah, qui interprète Sandiery dans Yaay 2.0, remporte également le prix de la Meilleure interprétation masculine, tandis que Lala Laurette Ndiaye (Mariama dans la même série), remporte le prix de la Révélation féminine. Aïcha Ba Diallo, l’héroïne de Salma, remporte haut la main le prix d’Interprétation, tandis que Moustapha Mboup (Cire) de la même série remporte le prix de la Révélation masculine. Vautours d’EvenProd remporte les prix Maquillage et costume, tandis qu’Impact de Marodi, celui du Son et Cœurs Brisés de EvenProd, le prix de la Musique originale. «Cette cérémonie met en lumière la richesse et la diversité de notre patrimoine audiovisuel», a indiqué le ministre de la Culture, du patrimoine historique, des industries créatives et des loisirs. Pour le Pr Aliou Sow, «bien plus que de simples divertissements, les séries sont le reflet de notre société, de nos valeurs, de nos aspirations et de nos défis».
Si depuis ces dernières années, le succès des séries a dépassé les frontières du pays, des pionniers ont balisé le chemin. C’est ainsi que le prix Rétrospectives a été remis à El Hadji Mamadou Niang Leuz, pour ses réalisations comme Un café avec…, Dinama Nekh. De même, le prix Légende a été remis au duo de la série Goorgorlou, Habib Diop et Seune Sène. Des prix hommages ont aussi été remis aux familles des défunts Jean-Paul d’Almeida et Mentor Ba. «En plus du beau et du bien, le cinéma et l’audiovisuel ont un rôle important dans l’employabilité des jeunes et des femmes. Avec des formations de qualité, un bon encadrement et un accompagnement adéquat, nous pouvons espérer être au sommet d’ici quelques années», a souligné la présidente du jury, Amina Seck. Au total, sur les 20 séries qui s’étaient portées candidates, seules 8 ont été éligibles. Et au final, chacun des vainqueurs est reparti avec un trophée, inscrivant dans l’histoire du cinéma, cette soirée de récompenses que de nombreux artistes ont égaillée de leurs belles notes musicales.