COP 29, LES PAYS AFRICAINS INVITÉS À MISER SUR LES TECHNOLOGIES VERTES
Selon El Hadji Diop, la crise économique mondiale limite les financements climatiques promis par les grandes puissances, appelant ainsi à renforcer le transfert de technologies vertes et l’usage de crédits carbone pour une adaptation durable.
El Hadj Diop, point focal développement et transfert de technologie du Sénégal auprès du mécanisme technologique de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements (CCNUCC), a invité les pays africains à miser sur les innovations et technologies ‘’vertes’’ pour atténuer et s’adapter aux effets du changement climatique.
‘’Les pays en voie de développement sont venus à la COP 29 pour bénéficier de la finance climatique. Mais il ne faut perdre de vue que les grandes économies censées apporter ces financements sont en crise’’, a dit M. Diop, lors d’un entretien accordé à l’APS.
Ouverte lundi à Bakou, la 29e session de la conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements (CCNUCC), vise principalement ”un nouvel accord chiffré sur le financement climatique”. Cette conférence se poursuivra jusqu’ au 22 novembre 2024.
Selon lui, ‘’ces pays développés qui ont pour la plupart pris des engagements financiers ne peuvent pas les respecter aujourd’hui’’.
A titre d’exemple, il a cité le cas des Etats-Unis avec la réélection du président élu Donald Trump qui pourrait remettre en question l’engagement de ce pays en faveur de la finance climatique.
‘’Donc, j’appelle nos pays, les pays en voie de développement comme le Sénégal à miser plus sur le transfert de technologie et le crédit carbone pour atténuer et s’adapter au changement climatique plutôt que sur les promesses de financement des grandes économies’’, a-t-il préconisé.
Selon lui, ‘’c’est bien beau de penser qu’il est possible de mobiliser des ressources financières auprès des pays développés pollueurs mais la réalité est que nous n’avons aucune possibilité de les contraindre à respecter leurs engagements’’.
‘’Nos pays doivent donc mettre en place des technologies efficientes comme les véhicules électriques, solaires, éoliennes qui permettent d’économiser l’énergie, de réduire les émissions de gaz à effet de serre mais aussi d’atténuer les effets du changement climatique’’, a-t-il réitéré.
M. Diop a reconnu que le Sénégal a certes fait des pas en matière de transfert de technologie verte et de découverte technologique mais malheureusement ne les met pas suffisamment en valeur. ”C’est un handicap sur lequel il faudra réfléchir’’, a-t-il souligné.
Le mécanisme technologique de la CCNUCC, créé en 2010, fournit aux pays en développement des conseils stratégiques sur les technologies respectueuses du climat.