EL MALICK NDIAYE PROMET DE TOUT FAIRE POUR "SAUVER" AIR SÉNÉGAL
Selon le ministre, il est hors de question de déclarer faillite et de créer une autre compagnie. "Nous allons tout faire pour redynamiser la compagnie afin de développer ce qu’on appelle la stratégie du holding", dit-il.
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a assuré, mardi, à Diamniadio (ouest), de la volonté de l’État du Sénégal, à travers le département ministériel qu’il dirige, de “tout faire” pour sauver la compagnie nationale Air Sénégal en misant sur la “stratégie du holding”.
“Il est hors de question de déclarer faillite et de créer une autre compagnie. Donc, nous allons tout faire pour sauver Air Sénégal et redynamiser la compagnie afin de développer ce qu’on appelle la stratégie du holding”, a déclaré M. Ndiaye.
Air Sénégal est une compagnie qui “doit porter un hub aérien, et non un aéroport”, a-t-il affirmé, lors de la cérémonie de clôture du séminaire préparatoire des états généraux des transports publics.
Malick Ndiaye a reconnu que la compagnie nationale se trouve dans une “situation de crise” et qu’elle traverse “d’énormes difficultés”.
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens informe que dans le but de la redresser, la tutelle a suggéré à l’entreprise d’interrompre ses liaisons sur certaines lignes où elle fait des “trafics à perte”.
Il estime qu’une compagnie “qui ne se limite qu’au transport de passagers, fait difficilement des bénéfices et ne peut être viable”.
“Nous sommes en train de payer les dettes d’Air Sénégal au niveau national et international, car nous voulons tout faire pour remettre la compagnie sur pied”, a révélé M. Ndiaye.
Il assure que l’État a entamé un processus de redynamisation de la compagnie “dans une démarche participative et inclusive”.
Créée en 2016 à la suite de la défunte compagnie Sénégal Airlines, Air Sénégal est confrontée à plusieurs difficultés qui plombent son évolution.
Dernière en date, la société américaine Carlyle Aviation a obtenu de la justice des États-Unis une ordonnance immobilisant quatre appareils qu’elle a loués.
Surendettée et confrontée à de mauvais choix stratégiques, elle fait l’objet de nombreuses récriminations de la part de ses clients qui se plaignent de retards interminables.
Pour ne rien arranger, dans la nuit du 8 au 9 mai dernier, un avion de TransAir loué par la compagnie en partance pour Bamako, a fait une sortie de piste à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass.
Quelques jours plus tard, une panne de l’un de ses appareils, sur la piste de l’aéroport John-Fitzgerald-Kennedy, est venue encore ternir un peu plus son image.