"LES NIAYES FONT PRESQUE 60% DES PRODUCTIONS HORTICOLES DU SÉNÉGAL"
Mamadou Diop, coordonnateur du PADEN
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Presque 60% de produits horticoles du Sénégal proviennent de la zone des Niayes. C'est ce qu'a révélé, Mamadou Diop, le coordonnateur du Programme d'aménagement et de développement économique des Niaye (Paden).
Le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, à travers le Programme d’aménagement et de développement économique des niayes (Paden), a tenu, hier, un panel sous le thème : "Commercialisation des produits horticoles : enjeux, défis et perspectives dans le cadre du Pracas". il s’agit pour le Paden d’analyser la problématique de la commercialisation des produits agricoles dont 60% proviennent de la zone des Niayes.
D’après Massamba Diop, Coordonnateur du Paden, dans le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas), deux volets interpellent directement le Paden. Il s’agit du programme d’autosuffisance en riz, en oignon et en pomme de terre. Mais aussi, l’augmentation des exportations en hissant les volumes de 90.000 tonnes à plus de 156.000 tonnes.
"Les Niayes font presque 60% des productions horticoles du Sénégal. Donc, thème ne pouvait être plus intéressant aujourd’hui, de traiter de la commercialisation. Si nous devons sécuriser les scores importants qu’on a réalisés, le bilan important en termes de production gagnée, en termes de production de pomme de terre, carotte, et d’autres types de produits, il nous faut quelque part sécuriser les chiffres d’affaires, les revenus", a expliqué Massamba Diop pour qui, il faut amener le producteur à ce qu’il puisse au moins commercialiser sa production, et que le tout soit rentable.
"C’est tout le lien qui existe entre la sécurisation et la commercialisation. Dans le marché, quand on étudie les coûts de revient, la pomme de terre est achetée aujourd’hui le kg à 150 francs Cfa où 200 francs à Noto, kayar etc. A Dakar, le prix dépasse souvent 300 francs. En fait, si on étudie ses différentes filières, on s’aperçoit finalement que c’est le producteur qui supporte 85% des charges. Alors qu’il n’a que 15% de la marge. Donc, il y a un déséquilibre total", a relevé le Coordonnateur.
Il a par ailleurs souligné que pour gagner cette marge, il faut une mise en relation entre les partenaires financiers, les banques pour aider les producteurs à faire de la qualité afin de relever le défi sur le prix.
Abondant dans le même sens, Dr Massata Niang, Conseiller technique au ministère de l’Agriculture souligne que si on regarde les statistiques, on se rend compte que de l’année 2000 à nos jours, la production a été multipliée par 10.
"Donc, cela montre que beaucoup d’efforts ont été faits dans le cadre de la production. Mais, dans ce processus-là, il y a beaucoup de choses à améliorer portant sur les infrastructures stockage qui permettront aux producteurs d’écouler leurs productions sans avoir recours aux bradages", a recommandé M. Niang.