VIDEOVERS UN PLAN MARSHALL !
Après un diagnostic de trois mois de l’industrie sénégalaise, il se révèle que notre pays est « très loin des standards d’industrialisation », a fait savoir le ministre de l’Industrie et du Commerce, Sérigne Guèye Diop, dans l’émission Jury du dimanche ..
Le constat est lamentable pour l’industrie sénégalaise, après 65 ans d’indépendance. En tout, elle pèse environ 25 % du produit intérieur brut. Comparé aux pays industrialisés, c’est entre 50 et 60 % du PIB. En revanche, le secteur tertiaire représente 80 % du Produit national brut (PNB), une vraie caractéristique d’un pays pauvre. Pour corriger ce gap industriel, le ministère de l’Industrie et du commerce entend à court et moyen terme faire de l’industrialisation par import substitution, puis l’industrialisation verticale (partielle de valeur) et enfin l’industrialisation horizontale.
Après un diagnostic de trois mois de l’industrie sénégalaise, il se révèle que notre pays est « très loin des standards d’industrialisation », a fait savoir le ministre de l’Industrie et du Commerce, Sérigne Guèye Diop, dans l’émission Jury du dimanche du 28 juillet 2024 sur les ondes d’IRadio. Le ministre de révéler ainsi que le Sénégal dépense annuellement 6000 milliards pour 2500 produits. Un chiffre effarant qui révèle notre « sous-industrialisation en dépit de tout le potentiel industriel ». Conséquence : la situation de l’industrie sénégalaise est très préoccupante parce quasi inexistante, représentant ainsi dans l’ordre de 25 % du Produit intérieur brut (PIB). Ce qui fera dire au non moins titulaire d’un doctorat d’État en biochimie et science alimentaire, ingénieur agroalimentaire et ingénieur agronome que l’industrie sénégalaise est à « l’état embryonnaire, très en retard comparativement à certains pays de l’Afrique », puisque selon lui : « la part de l’agriculture est comprise entre 11 et 12 % du PIB ; la pêche entre 3 et 4 % ; le secteur primaire 2 à 3 % ».
En revanche, le secteur tertiaire (marchands ambulants, commerçants…) représente près de « 80 % du PIB local », a dit le chef du département de l’Industrie et du commerce. Pour le ministre, l’état de l’industrie sénégalaise est préoccupant parce que, dira-t-il, « dans les pays développés, c’est entre 50 et 60 % du PIB. » Justifiant d’ailleurs ce fort potentiel tertiaire, le ministre dira que c’est parce que le secteur industriel est quasi inexistant qu’il y a un saut du secteur primaire au secteur tertiaire. Ce qui est une caractéristique principale d’un pays sous développé.
PLUS DE 300 USINES FERMÉES
Parlant des efforts industriels pris çà et là, le ministre de l’Industrie et du Commerce fait savoir qu’une enquête à mi-parcours renseigne que plus de 300 usines sont fermées. Ce qui explique qu’il y a un tissu industriel dormant pour diverses raisons, généralement d’ordre commercial, financier, managérial. Et sur ce, le ministre dit travailler dans le sens de leur réouverture. Expliquant l’échec de la politique industrielle du Sénégal, l’ancien conseiller technique puis ministre conseiller chargé de l’Agriculture et de l’industrie du président Macky Sall pense que le Sénégal a raté sa révolution industrielle parce qu’on a mis l’accent sur le secteur tertiaire et sur l’agriculture pluviale. Et le secteur industriel a été laissé aux pays développés.
FAIRE DU SÉNÉGAL UN PAYS INDUSTRIALISÉ
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Sérigne Guèye Diop, entend faire du Sénégal un pays industrialisé. « Je veux faire du Sénégal un pays industrialisé », a dit le premier directeur général noir de Nestlé Sénégal. Pour ce faire, dira-t-il : « Nous voulons remettre les bases de l’industrialisation à travers deux grands projets. » Le premier concerne l’industrialisation en construisant huit (8) zones industrielles plus celle de Sandiara, puis 14 dans les régions et 46 zones au niveau national. En septembre prochain, le Sénégal tient les États généraux de l’industrie et du commerce. Une toute première au Sénégal qui réunira les fils du pays pour faire le point et se projeter dans une bonne dynamique industrielle. De ces États généraux sortira « un plan Marshall », a dit le ministre Sérigne Diop. Ledit plan va décliner de manière claire les orientations, les objectifs et les moyens financiers à injecter, y compris les ressources humaines.
BAISSE DE PRIX DES DENREES - LE MINISTRE DEVOILE LES PERSPECTIVES
Faisant l’économie de la baisse de prix des denrées de première nécessité, le ministre de l’Industrie et du commerce, Sérigne Guèye Diop, trouve la mesure salutaire, non sans rappeler que cette mesure était une promesse de campagne du Président de la République. Bien que n’ayant pas été prévu dans le budget 2024, l’actuel régime a fait un coup de force, en jouant sur son matelas à ressorts pour alléger la souffrance des Sénégalais à hauteur de 53,7 milliards de francs CFA. Un mois après l’effectivité de cette mesure, « il revient des profondeurs une grande satisfaction des populations », a dit le ministre de l’Industrie et du commerce Sérigne Guèye Diop hier, dimanche, 28 juillet 2024, dans l’émission hebdomadaire Jury du dimanche (JDD). Dans la même perspective, il affirmera que des discussions sont engagées avec des partenaires indiens pour voir dans quelle mesure il conviendra de faire baisser encore le prix du riz. Dans la logique de persuader, il dira qu’un appel d’offre international est en cours, notamment pour le riz, aux fins d’un impact réel sur le produit de base.
1 MILLION 200 MILLE TONNES DE RIZ IMPORTÉES PAR AN
Partant du postulat que le Sénégal importe 1 million 200 mille tonnes par an, le ministre pense qu’avec un volume, il est bien possible de baisser jusqu’à 50 FCFA le prix au kilogramme. Toutefois, il tient à rassurer les importateurs sénégalais qui, en définitive, pourront tirer leur épingle du jeu. À l’en croire, l’État sénégalais va juste réunir les importateurs et faire l’appel d’offre avec eux. Et c’est à eux de vendre, et l’État ne cherchera pas à y tirer profit. En revanche, l’État va acheter auprès d’eux un million de tonnes, soit environ 350 milliards de francs CFA, qu’il va distribuer aux commerçants avec des possibilités pour eux (commerçants) d’avoir un gain, mais en impactant positivement les consommateurs. Il en sera de même pour le blé. Le but recherché, c’est de réduire le maximum d’intermédiaires dans les produits de base.
UNE BAISSE DU RIZ ATTENDUE AU DERNIER TRIMESTRE 2024
Convaincu de l’option du gouvernement d’assister constamment les populations, le ministre pense qu’en fin du quatrième trimestre, il est bon à espérer une baisse de 50 F sur le prix du riz si l’appel d’offre international promet. Le ministre d’expliquer que l’assistance programmatique qui cadre avec la loi des prix qui se fait tous les trois mois pour évaluer, apprécier tous les efforts allant dans ce sens, permettra peut-être de pouvoir baisser de 50 francs le prix du riz au dernier trimestre de l’année.