CHEIKH OUMAR ANNE MENACE LES ENSEIGNANTS
La rencontre de partage sur les chantiers du ministère de l’Education nationale a été une occasion pour le ministre Cheikh Oumar Anne de se prononcer sur le paiement de 250 milliards de salaires et la persistance des grèves
La rencontre de partage sur les chantiers du ministère de l’Education nationale qui s’est tenu au Musée des Civilisations Noires avant-hier, lundi 27 mars, n’a pas été seulement une occasion pour le ministre Cheikh Oumar Anne de revenir en gros sur la politique des «daaras», la construction de nouveaux lycées, la réforme des curricula, l’utilisation du numérique, entre autres points. Elle a été également le lieu pour le ministre Anne de se prononcer sur le paiement de 250 milliards de salaires et la persistance des grèves.
« Nous avons beaucoup investi pour l’école et nous avons une vision de ce que doit être l’école. En tant que membre du gouvernement, je peux dire que depuis le premier trimestre de l’année 2022 à aujourd’hui (si on tient compte du budget de 2023), c’est plus de 250 milliards qu’on on a investis dans le système scolaire. Et tout ça a servi à payer les salaires des enseignants. C’était une option réfléchie. C’était 250 milliards qu’on a investis pour l’amélioration des rémunérations des enseignants. Si on veut transformer l’école, au moins il y a quatre axes. L’un des axes, c’est l’amélioration des conditions de travail. Des efforts importants ont été faits dans ce sens. J’ai dit que c’était réfléchi parce que le président de la République a pour option de transformer l’école. Cet effort était important pour créer les conditions d’une paix sociale et tout le pays était d’accord qu’il faut aller vers la paix sociale. On a investi plus que ce qu’on avait pour aller vers la paix sociale. On n’a eu que deux trimestres de paix sociale avec 250 milliards. Cela n’est pas acceptable. On a dit qu’il faut discuter, aller vers de consensus et les consensus, ça veut dire que c’est différents acteurs qui se parlent, qui retiennent des choses. Il faut que chacun respecte son engagement. Le gouvernement du Sénégal est un acteur mais aussi un arbitre. Il tire cela de la confiance du Président de la République qui bénéficie de la confiance de la légitimité populaire. Nous avons mis beaucoup de moyens de la communauté pour la paix sociale. Je veux dire ici que le gouvernement est garant des transformations qui sont nécessaires et nous exerçons ce pouvoir-là avec détermination pour le Sénégal et l’école le mérite. Nous n’accepterons pas qu’on nous dévie. Tout ce qui est revendication a été réglé. Nous avons mis en place un comité de suivi, rencontré les acteurs. Ils nous ont demandé de suspendre le comité de suivi parce qu’ils allaient aux élections. Au retour, ils devaient nous dire qu’on a terminé les élections et qu’on reprenne. Nous attendons toujours. Nous sommes dans une dynamique de dialogue et nous n’accepterons pas de déviation et nous ferons face et nous prendrons les mesures qu’il faut pour l’intérêt du Sénégal ».