DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS HAUSSENT LE TON
Libération de leurs collègues, règlement de la question des décisionnaires et lenteurs administratives…L’école sénégalaise renoue avec les perturbations
Un débrayage, ce mardi 21 mars et une grève totale ce mercredi 22 mars, c’est le mot d’ordre décrété par des syndicats d’enseignants pour dénoncer les arrestations dont sont victimes les enseignants, après les dernières manifestations et exiger leur libération. Parmi leurs revendications, il y a aussi la «régularisation des 5000 enseignants», le règlement de la question des décisionnaires et des lenteurs administratives…
L ’école sénégalaise renoue avec les perturbations. Une semaine après les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’Education et de la Formation, le système éducatif connait des perturbations depuis hier, lundi 20 mars, en raison des mots d’ordre de grève décrétés par différents syndicats d’enseignants. Ils exigent, entre autres, la libération de leurs collègues arrêtés lors des manifestations du 16 mars dernier. Le Cadre unitaire des enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS) a annoncé, dans un communiqué rendu public, un débrayage à 9h, ce mardi 21 mars, et une grève totale, le mercredi 22 mars.
Ce plan d’actions est lancé en guise «d’avertissement» contre les «arrestations arbitraires et aveugles d’enseignants et d’élèves», «la violation de l’espace scolaire par les Forces de l’ordre», pour le «règlement définitif des problèmes de formation pour toutes les cibles (profs de philo, Meps, chargés de cours, titulaires de diplômes académiques, professeurs issus du recrutement spécial), pour « la reprise de la formation à distance pour les professeurs contractuels», pour «le règlement de la question des décisionnaires et des lenteurs administratives».
Le CUSEMS/A est également allé dans le même sens. Après son débrayage, hier lundi, il a décrété une grève totale les mardi 21 et mercredi 23 mars. Ce, pour «protester vigoureusement contre la tentative d’assassinat de Dame Mbodji et exiger la libération, sans délai, de tous les camarades enseignants arbitrairement arrêtés». D’autres motifs ont été avancés, pour cette perturbation des cours. Il s’agit du reversement «sans condition de tous les Meps», «l’éradication du statut des décisionnaires», «la formation de tous les PC endurcis, des profs de Philo, des chargés de cours», «la régularisation des 5000 enseignants», «les lenteurs administratives». Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (SADEF) est aussi entré dans la danse, en lançant son 3e plan d’actions qui consiste en un débrayage, ce mardi, et une grève totale demain, mercredi 22 mars.
Comme les autres syndicats précités, le SADEF exige, entre autres, du gouvernement «la régularisation du statut des enseignants décisionnaires», «le traitement des dossiers des MC/PC issus des 5000 enseignants», «la formation diplômante de tous les chargés de cours», «l’octroi d’une indemnité spéciale aux enseignants servant dans les zones éloignées».