L’ASSOCIATION DES ETUDIANTS MUSULMANS DENONCENT L’ACCORD SUR LA POURSUITE DES ENSEIGNEMENTS EN LIGNE
L'association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS) est préoccupée par l'accord récemment conclu entre les autorités universitaires et le collectif des amicales de l’UCAD pour la poursuite des enseignements en ligne
L'association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS) est préoccupée par l'accord récemment conclu entre les autorités universitaires et le collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) pour la poursuite des enseignements en ligne.
«Nous reconnaissons en tant que structure estudiantine l'importance de préserver un environnement académique sain et sécurisé pour tous les étudiants, mais nous estimons que la décision d'opter pour un enseignement en ligne généralisé est précipitée et inadéquate», soulignent-ils dans un communiqué reçu à «L’As». «L’accès inégal aux ressources numériques :tous les étudiants ne disposent pas d'un accès équitable à internet et aux équipements informatiques nécessaires pour suivre efficacement des cours en ligne. Cela crée une disparité flagrante dans les opportunités d'apprentissage», indique l’Aeems. Toujours parmi leurs motifs de désaccord, l’Aeems ajoute que «la qualité de la formation, les cours en ligne ne peuvent pas toujours offrir la même qualité d'enseignement que les cours en présentiel, surtout pour les séances de travaux dirigés (TD) et de travaux pratiques (TP).
Les interactions physiques avec les enseignants et les camarades de classe sont essentielles pour une formation complète». L’autre aspect non moins important est l’isolement social. «L'isolement social causé par l'apprentissage en ligne peut avoir un impact négatif sur la productivité des étudiants. L'absence d'interaction sociale régulière peut entraîner des sentiments d’abandon et de déconnexion. Ainsi que la perte de la valeur de l'enseignement supérieur : en optant pour une éducation en ligne à grande échelle, nous risquons de dévaloriser l'enseignement supérieur, ce qui pourrait nuire à la réputation de nos institutions académiques et aux résultats académiques», souligne-t-on dans le document.
Considérant les risques et les limites de cet accord, la section universitaire de Dakar (SECUD) lance un appel aux autorités universitaires à reconsidérer cette décision et à travailler en collaboration avec les représentants des associations estudiantines et les enseignants pour trouver des solutions équilibrées qui tiennent compte de ces préoccupations légitimes. L’association appelle les autorités de l'UCADà déployer les moyens nécessaires pour une ouverture du campus dans les plus brefs délais.