LE SAES PASSE A LA VITESSE SUPERIEURE
Les autorités universitaires vont devoir faire avec deux fronts. Les enseignants membres du Saes ont décidé d’engager le bras de fer pour, comme les étudiants, une reprise des cours.

Les autorités universitaires vont devoir faire avec deux fronts. Les enseignants membres du Saes ont décidé d’engager le bras de fer pour, comme les étudiants, une reprise des cours. Ils annoncent déjà 48 heures de grève les 6 et 7 novembre prochains avec cessation des activités pédagogiques dans toutes les universités publiques.
Alors que les autorités universitaires n’en ont pas fini avec le courroux des étudiants qui réclament la reprise des cours à l’Ucad et d’autres universités, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), qui avait déjà prévenu, a haussé le ton ce samedi. Dans un communiqué, il annonce une grève de 48 heures, les lundi 6 et mardi 7 novembre 2023 avec cessation des activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations y compris pour les formations payantes), et l’arrêt de toute participation à des activités administratives et réunions. Les enseignants demandent en outre aux militants «l’arrêt immédiat des cours dispensés en ligne dans toutes les universités publiques construites sur le modèle de l’enseignement présentiel et fermées pour des motifs politiques, de regagner les universités et de signer les pétitions pour la convocation des assemblées de facultés pour exiger la réouverture sans délai et la sécurisation des universités». Les syndicalistes dénoncent la décision de fermeture des universités publiques «justifiée par le climat sociopolitique depuis le mois de juin 2023».
«UNE FERMETURE AU GRE DU SOCIAL ET DU CALENDRIER ELECTORAL»
David Célestin Faye, secrétaire général national du Saes, et ses camarades rappellent qu’un planning avait été retenu pour la reprise des enseignements en octobre. Or, regrettent-ils, ces décisions prises par les Conseils académiques, n’ont pas été respectées. Ils accusent les autorités de s’inscrire dans un «dilatoire orchestré sous prétexte que les œuvres sociales pourtant au service du pédagogique, ne seraient pas prêtes». Mieux, le Saes «rejette énergiquement le fallacieux alibi de la rénovation des infrastructures sociales sur lequel les autorités qui n’ont pas voulu se préparer à la reprise programmée des cours en présentiel s’agrippent pour annihiler les nombreux efforts consentis par les enseignants-chercheurs pour le retour à une année académique normale fragilisée par les fermetures quasi spontanées au gré du social tant évoqué et du calendrier électoral».