LES ENSEIGNEMENTS A DISTANCE, SAUVEURS DE L’ANNEE, SELON MINISTRE MOUSSA BALDE
Heureusement, les enseignements à distance, adoptés depuis quelques années au Sénégal, ont permis de sauver l’année universitaire.
L’année universitaire 2021-2022 a été perturbée par des saccages lors des manifestations de juin dernier avec des dégâts assez considérables dans presque toutes les universités du Sénégal. Heureusement, les enseignements à distance, adoptés depuis quelques années au Sénégal, ont permis de sauver l’année universitaire.
L’année universitaire a connu des perturbations énormes. Des manifestants avaient investi les facultés pour détruire bibliothèques, archives, documents et autres. Mettant ainsi les universités, surtout Cheikh Anta Diop de Dakar, à l’arrêt. Mais avec les enseignements à distance mis en place depuis l’avènement du Président Sall au pouvoir, les études ont été sauvées. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Moussa Baldé, a indiqué que les universités ont vécu une année universitaire plutôt chargée et difficile. Cependant, en dehors des universités Cheikh Anta Diop de Dakar et Assane Seck de Ziguinchor, les saccages ont été limités. Il souligne que les autres universités ont continué à dérouler tranquillement leurs programmes pour desretards d’au moins dix jours ou un peu plus. A cet effet, il souligne que l’université de Dakar s’est adaptée et a développé les enseignements à distance qui ont permis de sauver l’année universitaire. « A Ziguinchor, on avait quelques craintes avec la faculté de médecine mais, heureusement, elle s’est rattrapée avec l’enseignement à distance. On peut dire globalement que l’année universitaire a été sauvée », s’est réjoui le Professeur de Mathématiques Moussa Baldé. Par ailleurs, il est revenu sur la rentrée universitaire concernant les nouveaux bacheliers. Il a annoncé que près de 77 mille nouveaux bacheliers ont été enregistrés.
Commencer le processus d’orientation des bacheliers très tôt
Cette année, dit-il, on a décidé, avec les acteurs de l’enseignement supérieur, syndicats confondus, de commencer le processus d’orientation des bacheliers très tôt contrairement à ce qui se faisait ces dernières années avec l’orientation qui démarrait au mois de novembre jusqu’au mois de mai. Pour revenir à un calendrier universitaire normal, le ministre Moussa Baldé indique que son département a pris la décision d’orienter les étudiants avant la rentrée d’octobre. C’est ce qui est en train d’être réussi par les collaborateurs du ministère de l’Enseignement supérieur sur ce dossier, renseigne-t-il. M. Balde a également fait savoir que depuis le 14 aout, le campusen a été ouvert pour les étudiants qui souhaitent être orientés dans les universités publiques ou dans les instituts supérieurs d’enseignements professionnels du Sénégal. « Deux semaines seulement après cette ouverture, 73% des bacheliers ont postulé soit plus de 56 mille. Une preuve que la plateforme fonctionne normalement. Notre objectif c’est de venir d’ici la première semaine de septembre, sur le processus d’orientation. Et à partir du 10 septembre, qu’on commence le processus d’orientation des bacheliers », a-t-il informé. Un processus qu’il espère terminer au plus tard au mois de novembre. De ce fait, les 77 mille bacheliers pourront connaître leur université d’accueil. Il déclare qu’il tient à respecter ce calendrier.
Le ministre a également annoncé qu’il travaille sur le retour des étudiants au campus social et pédagogique pour les cours en présentiel. « L’année n’a pas été bâclée, car l’enseignement à distance l’a sauvée », a-t-il insisté. Il a indiqué que de plus en plus, le monde va s’adapter avec l’enseignement à distance. Selon lui, l’enseignement à distance est l’avenir de l’enseignement en général. Car leur politique c’est de faire de l’enseignement à distance quelque chose de structurel, mais pas conjoncturel. « L’université numérique Cheikh Hamidou Kane, créée il y a dix ans, montre que ce type d’enseignements marche et que les autres universités doivent s’adapter et le monde entier est en train d’adopter ce modèle », a-t-il rappelé. Pour la mauvaise qualité souvent décriée de la connexion et le manque d’ordinateurs, le Pr Moussa Baldé a souligné que le gouvernement fait de son mieux pour avoir de la connexion partout surtout avec l’arrivée de la 5G et l’intelligence artificielle pour avoir un enseignement supérieur performant pour nous mettre au même niveau que les autres pays.