L’ETAT VEUT INCLURE L’EDUCATION A LA SECURITE ROUTIERE DANS LES CURRICULA
Pour mieux asseoir une meilleure sécurité routière, l’Etat prévoit d’inclure un curriculum dédié afin de limiter les accidents de la circulation. Car les enfants représentent 25% des cas de décès au niveau des routes sénégalaises.
Pour mieux asseoir une meilleure sécurité routière, l’Etat prévoit d’inclure un curriculum dédié afin de limiter les accidents de la circulation. Car les enfants représentent 25% des cas de décès au niveau des routes sénégalaises.
Le guide de la sécurité routière destiné aux enfants a été présenté aux concernés. Ce document, élaboré par les acteurs, vise à répondre à l’une des problématiques liées à la sécurité routière. Selon l’Organisation mondiale de la santé, il y a 86 mille 300 enfants qui sont tués par des accidents de la circulation. En moyenne, 500 mômes décèdent dans les accidents de la circulation par jour dans le monde, et 10 millions de traumatisme mortel. Chez nous, 25% des cas de décès accidentels sont des enfants, alors qu’il y aurait entre 500 et 600 morts par année. «Ces enfants qui ne sont pas morts s’en sortent handicapés à vie. D’où l’intérêt de mettre un garrot à cette hémorragie», explique Mactar Faye, Directeur exécutif de l’Association des assureurs du Sénégal en charge de la prévention routière, mais également président du comité de pilotage. Et pour matérialiser la mise en œuvre de ce plan mondial, l’Etat du Sénégal, à travers le ministère des Transports publics et du désenclavement, en relation avec le ministère de l’Education nationale, a décidé de mettre dans le curriculum de l’éducation, l’éducation à la sécurité routière. «C’est une opération-pilote qui va permettre au ministère des Infrastructures, à l’Etat du Sénégal, de généraliser cela en mettant en œuvre le curriculum de l’éducation», ajoute Dr Mactar Faye. Une démarche qui rencontre ainsi la volonté de l’Anaser qui représente le ministère des Transports, la directrice exécutive et des partenaires de ne plus voir les enfants mourir d’accidents de la circulation en traversant la route pour aller à l’école ou pour rentrer chez eux. «Ces enfants il faut qu’on les protège», a fait savoir Dr Faye.
Il ajoute : «C’est tout l’intérêt de ce document qui a été élaboré pour qu’il soit introduit dans les daaras ou dans les écoles pour que l’enfant puisse développer des réflexes de courtoisie, avoir un comportement responsable et citoyen lorsqu’il va évoluer sur la route. Ce document vient à son heure. Et maintenant, nous allons faire un plaidoyer pour que le ministère de l’Education puisse l’introduire dans les programmes scolaires pour que ces enfants puissent grandir sans danger. En fait, c’est pour que dans la vie civile, sur la route, ils puissent acquérir tôt les bons comportements. C’est ça que nous voulons faire.» Mais avant la mise en œuvre de ce document, les enseignants seront d’abord formés. Ces documents sont introduits dans des programmes scolaires avec des enseignants avertis, qui suivront une formation dans ce sens. Ce sont des éléments de l’Anaser qui vont assurer ces enseignements. On a vu que les inspecteurs d’Académie, les inspecteurs de l’enseignement ont beaucoup contribué à la rédaction de ce document.
Cheikh Oumar Guèye, Dg de l’Anaser, renchérit : «Le ministère des Transports publics et du désenclavement, en relation avec le ministère de l’Education nationale, mettrons dans le curriculum, l’éducation à la sécurité routière, qui sera une matière obligatoire qui fera l’objet d’une évaluation. Ainsi pour cette éducation qui va apporter d’abord un changement de comportement, les enfants pourront grandir avec un réflexe de sécurité routière.»