DES FEMMES VISENT LA MEILLEURE QUALITÉ
TRANSFORMATION DE PRODUITS HALIEUTIQUES

Dakar, 5 nov (APS) - Des responsables de groupements de femmes transformatrices de produits halieutiques se sont félicitées jeudi de l’initiative du ministère de tutelle consistant à les doter de claies de séchage, un matériel qui devrait contribuer à l’amélioration de l’hygiène et de la qualité des produits halieutiques.
"Avec ce matériel de séchage, les femmes transformatrices vont renforcer l’hygiène et la qualité des produits. Nous allons pouvoir faire des produits de qualité que nous pourrons exporter vers l’Europe et l’Afrique", a assuré le secrétaire général du Réseau des femmes transformatrices de la pêche artisanale, Adja Ndiaba Diop.
Elle s’exprimait lors de la cérémonie de remise d’un lot de 700 claies séchage à des groupements des femmes de Dakar, Thiés, Louga, Fatick, Ziguinchor et de St-Louis, sous la présidence du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Omar Guèye.
"Le problème du séchage était un grand souci pour nous, parce que les claies de séchage coûtent chères. Nous remercions le gouvernement de ce matériel qui participe de la qualité de nos produits", a pour sa part salué Adja Fatou Sarr, parlant au nom des femmes transformatrices.
"Nous pourrons exporter nos produits qui vont respecter les normes d’hygiène et de qualité", a-t-elle relevé, avant de demander au ministre de la Pêche et de l’Economie maritime de leur trouver des débouchées pour l’écoulement de leurs produits.
Mme Sarr a par ailleurs invité Omar Guèye à veiller à la "protection du label Sénégal", dans le domaine de la transformation des produits halieutiques.
Elle a de même sollicité du ministre un appui pour faciliter un accès au crédit à des taux préférentiels, au profit des transformatrices du secteur.
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a annoncé, en réponse, que le gouvernement avait déjà accordé une ligne 150 millions de francs CFA pour les femmes du marché au poisson de Pikine et de la région de Dakar, pour les "débarrasser des usuriers".
Revenant sur l’importance économique de la pêche, M. Guèye a souligné que ce secteur participait à hauteur de 2% au Produit intérieur brut (PIB), avec près de 43% des captures destinées à l’exportation.
Selon lui, environ 600 mille personnes travaillent dans le secteur, avec 60% de femmes qui s’activent dans la transformation des produits issus de la mer.
Selon lui, cela justifie l’option des autorités de donner à la pêche "un rôle moteur de croissance" dans le Plan Sénégal émergent (PSE), pour le "renforcement de la sécurité alimentaire ainsi que pour la création de richesses et d’emplois