DIAGNOSTIQUE DES BLOCAGES A L'AUTONOMISATION DE LA FEMME
Le Directeur du développement du capital humain au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, a mis en exergue, lundi, les défis qui entravent encore l’autonomisation économique des femmes
Dakar, 21 mars (APS) - Le Directeur du développement du capital humain au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, a mis en exergue, lundi, les défis qui entravent encore l’autonomisation économique des femmes, citant entre autres, l’accès au foncier et au financement.
’’Ces défis, notamment l’amélioration de l’accès des femmes aux facteurs essentiels de production (le foncier, le financement, les infrastructures), le renforcement des capacités techniques, managériales et organisationnelles des femmes en vue de favoriser le développement de leurs entreprises, doivent être relevés surtout en milieu rural pour réduire de manière drastique les inégalités entre les hommes et les femmes’’, a dit Assane Ndiaye.
Il intervenait au panel sur ’’l’autonomisation des femmes, une réponse efficace pour réduire la violence basée sur le genre et exploiter le dividende démographique dans les pays du Sahel : le cas du Sahel’’ organisé par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants.
Cette rencontre avait entre objectifs, de renforcer le plaidoyer et le dialogue politique et construire des alliances stratégiques afin d’initier des actions significatives permettant aux femmes et aux filles d’exploiter le dividende démographique au Sénégal.
Elle s’inscrit dans la thématique de la 66ème session de la commission des Nations Unies sur la condition de la femme (SCW66) qui se déroule actuellement à New York sur le thème ’’réaliser l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles dans le contexte des politiques et programmes de réduction des risques liés au changement climatique, à l’environnement et aux catastrophes’’.
En ce concerne l’administration publique, a expliqué M. Ndiaye, ’’la politique d’institutionnalisation du genre s’est généralisée à l’ensemble des ministères avec l’adoption du budget sensible au genre et la proportion de ministères disposant de cellules genre est passée à 91 % en 2020’’.
Aussi, a-t-il affirmé, ’’pour améliorer le niveau de performance, diverses stratégies, programmes et projets (nouvelle convention Etat /employeurs, délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes, projet de renforcement des femmes transformatrices de céréales…) ont été mis en œuvre afin de résorber la demande d’emploi notamment celle des femmes et ainsi accroître leur contribution au processus d’émergence tant souhaité dans le Plan
Sénégal émergent à l’horizon 2030’’.
Dans ce sillage, la représentante-résidente de l’UNFPA au Sénégal, Cécile Compaoré Zougrana, a indiqué que ’’de par leur place centrale dans les ménages, les familles et les communautés, les femmes et les filles participent activement à la production économique et sociale, même si leur contribution économique n’est pas toujours reconnue’’.
Aussi, a-t-elle noté, ’’leur potentiel en tant qu’agent de changement social sera plus pertinent et transformationnel quand elles seront autonomisées, c’est-à-dire éduquées en bonne santé, qu’elles ont accès à un emploi décent, débarrassées des violences y compris celles basées sur le genre’’.
Pour sa part, la Directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest du centre de l’UNFPA, Argentina Matavel, a souligné que ’’le Sénégal s’est engagé à contribuer à la mise en œuvre de la feuille de route continentale sur le dividende démographique, à intensifier les investissements en faveur des femmes et jeunes en vue de l’éradication des causes profondes des inégalités de genre’’.
Il s’agit de ’’développer des partenariats stratégiques en vue de renforcer l’autonomisation des jeunes et des femmes pour une contribution efficace de ces derniers à l’émergence en 2035’’, a-t-elle ajouté.
Le panel qui a regroupé les associations de femmes, de jeunes filles, des membres de la société civile, des victimes de violences basées sur le genre, a été présidée en mode virtuelle par la ministre de la Femme, de la Famille depuis New York où elle se trouve pour les besoins de la 66ème session de la commission des Nations Unies sur la condition de la femme (SCW66).