LA CEDEAO EN ORDRE DE BATAILLE
A travers le monde, les femmes et les filles sont victimes de violences basées sur le genre, de harcèlement sexuel. En Afrique de l’Ouest, le phénomène prend de l’ampleur.
A travers le monde, les femmes et les filles sont victimes de violences basées sur le genre, de harcèlement sexuel. En Afrique de l’Ouest, le phénomène prend de l’ampleur. A Saly s’est tenu, le 26 mars, un atelier régional de validation des outils de formation de la Cedeao et la lutte contre le harcèlement sexuel dans les lieux de travail et les écoles.
Pour protéger les femmes et les filles contre le harcèlement sexuel, l’intervention des acteurs de l’éducation, de la santé, de la justice, du travail et de la famille ainsi que les associations de femmes est cruciale. C’est tout le sens de l’atelier de Saly. «Ces dernières années, il a été noté partout dans le monde une recrudescence de la violence sexuelle et sexiste, y compris dans l’Afrique de l’Ouest où les femmes et les filles sont touchées. On note une augmentation de la violence sexiste, de la mortalité maternelle, de mariages d’enfants, une féminisation de la violence», déplore la Directrice du Centre de la Cedeao pour le développement du genre (Ccdg). Sandra Oulate Fatoo se réjouit que «certains États membres de la Cedeao aient procédé à la vulgarisation des textes et les lois sur la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre».
Mais en dépit des efforts consentis, les défis sont énormes. Les femmes arrivent difficilement à concilier vie privée et vie publique et ont un faible accès aux ressources financières et aux moyens de production. En outre, elles sont victimes de cybercriminalité, de harcèlement qui sont de nouvelles formes de violence à combattre.
Créé en 2003, le Centre de la Cedeao pour le développement du genre est une agence spécialisée. Il a pour objectif le renforcement de capacités sur les connaissances de base, du transfert de savoir et de compétences au profit des femmes. Le Ccdg vise l’effectivité de l’égalité du genre, l’intégration du genre dans les programmes de la Cedeao, l’abrogation des lois discriminatoires contre les femmes.