LA POLICE REVISITE SON HISTOIRE
La cérémonie de célébration des 40 ans de présence des femmes dans la police a été lancée jeudi matin à l’Ecole nationale de police
La cérémonie de célébration des 40 ans de présence des femmes dans la police a été lancée jeudi matin à l’Ecole nationale de police. Les festivités vont durer 48 heures sous le thème : «Les 40 ans des femmes dans la police, bilan et perspectives.» Plusieurs autorités politiques, militaires et policières, en service ou à la retraite, ont pris part à cette rencontre aux allures de reconnaissance et d’hommage aux pionnières dans la police.
Dans son discours, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a magnifié «l’engagement» des femmes dans la police «au service de la Nation». Il a décrit un «bilan positif» de l’entrée des femmes dans ce corps à la faveur du décret n° 81-63 du 24 novembre 1981, ouvrant les portes des Forces de l’ordre aux femmes.
Antoine Diome a salué «un bilan fort élogieux de la présence des femmes dans la Police nationale». «A ce jour, dit-il, les femmes représentent 9,18% des effectifs. Au regard de l’importance du rôle que vous jouez dans la police, on est tenté de croire que ce taux est largement dépassé.» Soulignant «la pertinence» et «l’efficacité» des femmes dans tous les postes qu’elles ont occupés, le ministre de l’Intérieur a salué sa conseillère technique, qui «s’acquitte avec courage et intelligence, de ses missions».
Les pionnières dans cette institution sont, a-t-il dit, «les porte-drapeaux qui ont balisé cette voie, qui aujourd’hui permet de noter avec satisfaction tout ce qui a été fait depuis lors». Parlant des opérations de maintien de la paix, M. Diome a relevé que «le Sénégal est classé parmi les cinq premiers pays contributeurs de femmes» dans ce domaine.
La présidente de l’Asso¬ciation des femmes pionnières de la police, Codou Camara, Commissaire de police de classe exceptionnelle à la retraite, est revenue sur le bilan de cette présence des femmes au sein de la Police nationale. Elle a rappelé le recrutement des neuf premières femmes dont cinq officiers et quatre inspecteurs en 1981.
«Cette initiative salutaire, selon elle, a été renouvelée en 1982 avec le recrutement des deux premières femmes commissaires, deux officiers de police et quatre inspecteurs.» Depuis leur entrée dans cette institution, les femmes y ont occupé presque tous les postes nominatifs et sélectifs, du commissaire aux directions les plus élevées dont celui de Directeur général.