LES FILLES BATTENT LE PAVE CONTRE... LES PREDATEURS SEXUELS
Le département de Guédiawaye a abrité la marche des jeunes filles pour dénoncer les violences dont elles souffrent.
Le département de Guédiawaye a abrité la marche des jeunes filles pour dénoncer les violences dont elles souffrent. Une procession de 4 Km de centaines de filles dans les rues de Guédiawaye pour rallier la préfecture afin de remettre un mémorandum à l’autorité administrative. L’initiative est de Plan International Sénégal, en collaboration avec la société civile.
Des filles issues de différentes localités du Sénégal ont battu le pavé dans les artères avec des slogans « Stop à la violence » ou des pancartes avec des slogans inscrits « Stop Violences » entre autres. Elles scandaient ces slogans sous l’appui de quelques adultes sous la protection policière qui fait maintenir l’itinéraire du parcours.
Selon Aida Bâ qui a été choisie pour lire le mémorandum, les autorités doivent corser les peines afin de dissuader certains violeurs ou auteurs de viol sur les enfants « Nous ne voulons plus de victime de violences. Que les autorités judiciaires de ce pays engage de fortes sanctions contre tout auteur de viol ou de violence sexuelle, physique, psychologique et même économique perpétuée sur une fille, un garçon ou une femme ! », a laissé entendre Aida Bâ devant le préfet de Guédiawaye.
Poursuivant sa lecture du mémorandum, elle a fait des révélations sur la situation alarmante des femmes victimes : « Nous appelons tout ce qui ont une autorité dans ce pays à mieux prendre en charge avec les autorités communautaires les cas pour qu’on traite les filles, les garçons et femmes victimes de violence sexuelle, physique psychologique et économique, 1364 victimes de violence sexuelle, 4320 femmes victimes de violence physique ».
Sur le mémorandum il a été mentionné un appel aux autorités, à toutes les personnalités de l’Etat, aux autorités déconcentrées, aux gouverneurs, préfets et leaders religieux, aux organisations de la société civile et même aux ASC pour être les défenseurs des droits des filles et des femmes et à certaines autorités pour être leur protecteur dans l’espace judiciaire.
Pour le préfet du département de Guédiawaye qui a reçu le mémorandum dans l’enceinte de la préfecture, l’Etat a déjà fait des avancées significatives avec le durcissement des peines avec la modification de la loi et « cela pour dissuader les prédateurs sexuels et les auteurs de viol », a indiqué Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye ; préfet du département de Guédiawaye.