LE GOUVERNEUR DE DIOURBEL DÉJOUE UNE ESCROQUERIE IMMOBILIÈRE
Plus de 130 personnes ont failli être escroquées dans un faux projet de logements sociaux monté par trois femmes se réclamant d'une ONG
N'eût été la vigilance et la dextérité du gouverneur de Diourbel, Ibrahima Fall, au moins 130 personnes allaient être roulées dans la farine dans un simulacre de projet immobilier inventé de toutes pièces. Flairant le coup, Ibrahima Fall qui a interrompu la cérémonie a obtenu des escrocs le remboursement immédiat des sommes reçues avant l'arrestation des trois organisatrices
C'est une vaste escroquerie que le chef de l'exécutif régional de Diourbel, Ibrahima Fall, a déjouée dimanche passé, jour choisi par un groupe de personnes pour organiser une cérémonie dite d'adhésion à un projet de logements sociaux.
Mais le premier acte suspect posé par les trois femmes organisatrices de cette activité, c'est que ni le préfet, ni le gouverneur, encore moins une autre autorité administrative de la région de Diourbel n'a été avisée de la tenue de cette cérémonie qui a eu pour cadre la devanture de l'école Algor Dioum (ExÉcole).
Mais alors qu'un grand monde avait répondu à l'appel de ces femmes qui se disaient responsables de l'Ong Omart, et qu'une file à perte de vue était alignée pour le paiement des droits d'adhésion, le gouverneur Ibrahima Fall a débarqué sur les lieux où il a été rejoint par les éléments du commissariat central de Diourbel.
Immédiatement après vérification, le chef de l'exécutif régional a pu constater qu'en réalité, les soi-disant responsables de l'Ong Omart qui déclaraient agir avec un partenaire américain ne disposaient d’aucune convention avec le gouvernement du Sénégal, comme c'est le cas en de pareilles circonstances. À partir de ce moment, les trois dames dont deux sont venues de Dakar et une de Diourbel ont été embarquées en direction du commissariat central de Diourbel.
Devant le gouverneur, toutes les 130 personnes qui avaient déjà payé six mille francs de droits d'adhésion ont toutes été remboursées. Dans la foulée, les trois femmes ont été placées en garde à vue sur instruction du procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel. Après deux nuits passées dans le violon pour nécessite d'enquête, elles ont finalement été libérées et placées sous contrôle judiciaire et l'enquête poursuivie.
De sources proches du dossier, elles risquent d'être convoquées prochainement devant le tribunal des flagrants délits de Diourbel pour répondre de leurs actes. Une affaire à suivre.