MOHAMED BAZOUM, LE CASSE-TÊTE INATTENDU DU GENERAL TIANI
L'ancien chef de l'État refuse catégoriquement d'abdiquer la présidence à laquelle il a été élu démocratiquement en avril 2021. Après plus de trois mois de détention, qu'est-ce que les putchistes du Niger comptent-ils faire de leur prisonnier encombrant ?
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Cela fait désormais cent jours que l'ancien président nigérien Mohamed Bazoum est détenu de manière arbitraire par la junte militaire dirigée par le général Abdourahamane Tiani. Renversé lors du coup d'État du 26 juillet, Mohamed Bazoum croupit depuis dans une résidence surveillée, isolé du monde extérieur.
Pourtant, loin de se soumettre, l'homme politique expérimenté reste toujours aussi déterminé. À en croire Jeune Afrique (JA), il refuse catégoriquement d'abdiquer la présidence à laquelle il a été élu démocratiquement en avril 2021. Cette fermeté place les putschistes dans une position délicate. Après plus de trois mois de détention, que comptent-ils faire de leur prisonnier encombrant ?
Les options s'amenuisent pour le général Tiani et ses hommes. Libérer Bazoum signifierait perdre la face et admettre l'illégalité de leur coup de force. Le garder indéfiniment en résidence surveillée risque d'attiser une contestation croissante, tant au Niger qu'à l'international. Quant à une éventuelle inculpation, elle serait difficile à justifier sur le plan légal.
Dans cette impasse, les avocats de Mohamed Bazoum conservent, toujours selon JA, l'espoir d'une intervention de la justice communautaire ouest-africaine. Une décision de la Cour de justice de la Cedeao en faveur de la requête pour détention arbitraire pourrait faire basculer la situation. En attendant, le casse-tête continue pour la junte nigérienne, tandis que les jours s'amoncellent au compteur de la détention de Bazoum.
Jusqu'à quand pourra-t-elle durer ?