RDC : LA COUR CONSTITUTIONNELLE DEVANT DIEU ET LE PEUPLE
C’est ce mardi 15 janvier que la Cour constitutionnelle de RDC devrait débuter l’examen des requêtes introduites par des candidats à la présidentielle du 30 décembre dernier.
C’est peut-être la dernière ligne droite du processus électoral en RDC. Ce mardi, les membres de la Cour constitutionnelle se pencheront sur les recours introduits par des candidats « lésés » lors de la présidentielle du 30 décembre.
Parmi ces prétendants à la magistrature suprême, Martin Fayulu Madidi de la coalition Lamuka. Lui qui avait dénoncé un « putsch électoral » et revendiqué la victoire avec 61% des voix alors que les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonçait la victoire de Félix Tshisekedi avec 34 % des suffrages.
Le dernier mot revient à la cour constitutionnelle pour valider ou invalider ces résultats. Haute instance judiciaire du pays certes, elle devra tout de même tenir compte des observations faites par le clergé.
Notamment l‘Église catholique qui avait déclaré que les résultats de la CENI ne sont pas conformes aux attentes du peuple congolais et l‘Église protestante qui a demandé ce lundi à l’institution de « dire le droit ».
Des observations et recommandations émanant d’organisation internationales dont la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui a exigé la semaine dernière par la voix de son président le chef de l‘État zambien Edgard Lungu, un recomptage des voix avant de nuancer ses propos.
-GÉRER LES PRESSIONS-
« Toute demande d’un recomptage ou toutes propositions stipulant des irrégularités électorales devraient être réservées aux procédures purement légales et souveraines de la RDC », peut-on lire lire dans un communiqué rendu public ce lundi par Joseph Malanji, ministre zambien des Affaires étrangères.
Tandis que du côté de la la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), une autre organisation visiblement préoccupée ou impliquée dans le processus électoral en RDC, continue d’exiger de la classe politique congolaise « plus d‘éclairage sur tous les éléments de doute pouvant jeter le discrédit sur le processus électoral », selon l’expression de son président en exercice Denis Sassou-Nguesso.
Une sorte de pressions dont Benoit Lwamba Bindu (récemment nommé à la tête de la cour constitutionnelle par le président Kabila) et ses collègues devront gérer en statuant « publiquement, contradictoirement et en dernier ressort » sur ce contentieux électoral.
Un litige dont le dénouement pourrait rimer avec la fin d’une crise qui aura étranglé la RDC pendant de longues années.