C'EST AUX JOURNALISTES D'ALLER EN GRÈVE, SELON AMADOU BA
Pour le député membre de Pastef, les reporters doivent demander aux patrons de presse ou est passé l’argent relevé de leurs salaires. "Il doit y avoir concertations entre l’Etat et les différentes parties", dit-il.
Les députés de la 14e législature ont ouvert la première session extraordinaire de 2024 ce mardi 13 août. Occasion pour le député de Yewwi Askan Wi Amadou Ba de se prononcer sur la « Journée sans presse » qui a été décrétée le même jour.
Pour le membre de PASTEF, les patrons de presse vont en grève simplement car on leur demande de payer l’impôt. Cela devrait être de son avis, les journalistes d’organiser cette journée pour demander où est passé l’argent retiré à la source sur leur salaires et qui devait être reversé au trésor public.
«C’est vraiment étrange cette grève. Quand un journaliste va en grève c’est parce qu’il y a emprisonnement de journalistes, des journaux ou des télés ont été fermés ou il y a eu des brimades. Mais des patrons sont en grève car ils ne veulent pas verser les cotisations sociales des journalistes. Ils ont pris cet argent pour mettre à leur compte. C’est aux journalistes d’aller en grève pour demander aux patrons de presse ou est passé l’argent relevé de leurs salaires. Il doit y avoir concertation entre l’Etat et les différentes parties. Le modèle de fonctionnement de la presse est révolu, il doit y avoir des changements. Mais ils sont habitués aux chantages et continuent de le faire », déclare le député qui milite pour une presse nouvelle indépendante avec des garanties de financements pérennes.
Pour lui, le nouveau régime n’est pas là pour bâillonner la presse mais enlever les mauvaises pratiques dans la presse qui ont toujours existé et qui ont la peau dure depuis plusieurs années. Il ajoute que si l’Etat laisse passer cette opportunité, d’autres secteurs vont vouloir faire la même chose et ne pas payer d’impôt.