LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI 12 SEPTEMBRE 2024
Pénurie d'eau dans plusieurs quartiers de Kaolack
A moins d'une semaine du Gamou célébrant la Naissance du Prophète Mohammad (PSL), le 15 septembre prochain, l’eau se fait rare dans certains quartiers de Kaolack. Les habitants des quartiers de Léona Niassène, Fass Cheikh Tidiane, Dialègne, Médina Baye etc. sont très préoccupés par les coupures d'eau fréquentes à quelques jours du Gamou. L'inquiétude et la frustration sont au rendez-vous chez ces habitants qui interpellent les autorités. Selon Sylvie Ndiaye, restauratrice, cette situation est déplorable. « C'est très difficile pour nous de travailler sans eau. Cela risque de retarder nos activités au moment où nous avons pris des commandes que nous devons livrer en cette période. Notre activité dépend fortement de l’eau pour servir les fidèles et les clients. Depuis jeudi, nous avons un problème d'eau. La situation n'est pas stable. On constate qu’à chaque fois qu’on commence à installer les bornes fontaines gratuites dans les rues, nous qui sommes dans les maisons rencontrons des difficultés de pression et d'alimentation de l'eau», a dénoncé cette restauratrice. Maguèye Guèye habitant Léona Niassène est très furieux. « Les autorités étatiques ne semblent pas accorder une importance à notre quartier. Depuis des années, nous vivons cette situation. Le Président Macky Sall n’a rien pu faire. Nous espérons que les nouvelles autorités vont prendre des mesures pour alléger notre souffrance. Pour un événement comme le gamou, les mesures et autres dispositions prises dans ce sens doivent être effectives. Malheureusement, c'estla même situation chaque année », se désole-t-il. Awa Diop déplore cette situation qu'elle juge très difficile, surtout pour les femmes.
Cheikh Issa Sall a perdu 20 membres de sa famille
Le maire de la ville de Mbour qui a accueilli la délégation gouvernementale pour la première fois depuis l'élection du président Diomaye, a révélé avoir perdu 20 membres de sa famille. Il se dit préoccupé par ce fléau qui ne cesse de causer des drames. «C'est triste ce qui nous arrive. Parmi les victimes, il y a des Maliens et des Guinéens. Pour ce qui nous concerne directement, il y a plus d'une vingtaine de membres ; cela prouve que le capitaine n'avait pas une mauvaise intention. Personne au monde ne mettra ses beaux fils, belles filles et ses frères dans une pirogue pour aller les tuer », a soutenu le maire dont le frère est le convoyeur et capitaine de la pirogue qui a chaviré. Toutefois, Cheikh Issa Sall précise que cela ne justifie pas l'acte. C'est pourquoi il demande au chef de l'État une concertation nationale pour analyser le phénomène et mettre fin à cette tragédie. «Nous présentons nos condoléances à nos familles et nous remercions les agents de l'État, la gendarmerie, la police, le personnel médical, les sapeurs-pompiers qui ont tout donné pour mener à bien les opérations. Nous prions Dieu pour que ce drame ne se reproduise plus jamais à Mbour », a déclaré le premier magistrat de la ville. La cérémonie de présentation de condoléances s’est tenue au quartier Thiocé qui a connu un lourd tribut.
Un accident fait un mort et 11 blessés
Alors qu’on pleure encore les morts de l’accident de Ndama, un autre est enregistré hier sur l’autoroute à péage Illa Touba. Un minicar qui roulait à vive allure a dérapé avant de se renverser sur l'autoroute. Le bilan est d’un décès et 11 blessés qui sont évacués à l’hôpital par les sapeurs-pompiers.
Les populations sensibilisées sur les mines et engins explosifs
L’armée a entamé une campagne de sensibilisation des populations en Casamance sur les dangers des mines et autres engins explosifs. Selon la Dirpa, les populations de Effock, Youtou et Emaye de la commune de Santhiaba Manjacque ont participé massivement aux séances de sensibilisation des soldats de la zone militaire N°5. Ces derniers ontinvité les habitants à toujours signaler les objets suspects rencontrés et à ne jamais les manipuler. Ces activités sont à inscrire dans le cadre de l'accompagnement pour le retour des populations dans leurs villages, renseigne la Dirpa.
Des assises nationales sur l'émigration irrégulière
Le Forum du justiciable a tiré la sonnette d'alarme sur la situation macabre des Sénégalais de plus en plus nombreux à l'émigration clandestine. Dans son communiqué reçu à «L’As », l’organisation a exhorté les potentiels candidats à prendre conscience de la dangerosité de cette aventure. Elle a rappelé, à cet effet, que peu importe les raisons qui poussent les uns et les autres à s'embarquer dans cette aventure meurtrière, la vie humaine est sacrée et personne n'a le droit de mettre sa vie en danger quels que soient les motifs. Le Forum du justiciable convient, en outre, qu’il est grand temps que des assises nationales sur l'immigration irrégulière soient organisées afin que ses causes multiples et multiformes soient diagnostiquées et que des solutions idoines et durables soient déclinées pour mettre un terme à ces scènes désolantes et déchirantes. En attendant que des mesures efficaces puissent être déployées pour stopper ces aventures meurtrières, le Forum du justiciable qui a déjà présenté ses condoléances aux familles des victimes a exhorté l’Etat à prendre toutes les mesures nécessaires pour sécuriser les frontières maritimes et rechercher, poursuivre et condamner tous les entrepreneurs-convoyeurs de migrants. Boubacar Ba et Cie recommandent à l'État de concevoir et déployer des programmes pourvoyeurs d'emplois mais également de formations professionnelles et techniques pouvant faciliter l'insertion des jeunes dans le monde du travail. Enfin, ils demandent à l'Etat de s'attaquer de façon durable à la cherté de la vie et plus particulièrement des denrées de première nécessité et encouragent les parents à davantage sensibiliser leurs enfants sur la dangerosité de l'émigration clandestine et irrégulière.
Une fausse militaire gruge 1,3 million à un gendarme
N. Mbengue a toujours rêvé de devenir une femme de tenue. Mais après sa visite médicale en 2020 pour participer au concours militaire, on lui a fait savoir qu’elle était inapte. Amoureuse de cette profession, elle s’est procuré une tenue qu’elle portait tous les jours. Elle se surnommait même « soldat ». C’est dans ces circonstances qu’elle a fait la connaissance du gendarme A. Ba. La prévenue qui s’est présentée comme militaire lui a fait croire que sa mère était gravement malade et qu’elle avait besoin d’argent pour assurer ses soins. C’est ainsi que la victime lui a remis la somme de 1,3 million de nos francs. C’est plus tard que la victime a su que la fille n’était pas une militaire. Sur ce, il a enclenché une procédure judiciaire contre la mise en cause pour usurpation de fonction et escroquerie. N. Mbengue a comparu hier devant la barre des flagrants délits de Dakar. Elle a reconnu le premier délit mais a contesté le second. A l’en croire, elle entretenait une idylle avec le plaignant. C’est ainsi qu’il lui avait prêté 1,300 million de francs pour son commerce. La prévenue a déjà remboursé 700 mille. Le ministère public a sollicité l’application de la loi. La défense a plaidé la relaxe pour l’escroquerie et une application bienveillante de la loi pour le délit d’usurpation de fonction. N. Mbengue a été condamnée à 3 trois mois assortis sursis.
Conducteurs de bus Aftu invités à boycotter l’interurbain
Le syndicat des professionnels des transports (Spt) demande aux conducteurs de bus Aftu de ne pas s’aventurer à aller à Tivaouane durant la période du Gamou. Ce, pour éviter tout problème avec les policiers et les gendarmes sur les routes. Selon le secrétaire général dudit syndicat, Adama Ngom qui regrette l’arrestation récente d’un des leurs pour surcharge durant cette période, les chauffeurs des bus Aftu doivent éviter de tomber dans le piège des transporteurs qui imposent parfois des surcharges pour acheminer les pèlerins. Adama Ngom alerte le ministre des Transports Terrestres, El Malick Ndiaye, sur cet état de fait et sur les dures conditions de travail des conducteurs des bus Aftu. Il l’invite à prendre en compte leur situation lors des états généraux du secteur. Il menace de déposer un préavis de grève dans les semaines à venir.
Insécurité à la Cité Soprim
Les populations de la Cité Soprim ne dorment plus du sommeil du juste à cause de la récurrence des agressions par des conducteurs de motos et les tapages nocturnes des fumeurs de chanvre indien qui mettent la musique à fond dans certains coins de rue. Car mardi, une dame a été sauvagement agressée. Une situation qui inquiète les habitants de cette cité qui pointent du doigt la démission de certains parents qui laissent librement leurs enfants déambuler dans les rues.
Une délégation béninoise à l’école du Sénégal
Le modèle du Système Financier Décentralisé (SFD) du Sénégal semble beaucoup charmer le Bénin. C’est pourquoi une délégation béninoise effectue depuis lundi une visite au Sénégal. L’objectif de cette mission est d’approfondir les aspects pratiques et surtout de s’inspirer du modèle sénégalais dans la digitalisation des services financiers décentralisés afin de renforcer l’inclusion financière. La mission est dirigée par le Directeur Général de l’Agence Nationale de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés (ANSSFD) du Bénin, Philippe DAHOUI. Il dit venir au Sénégal au nom du Bénin pour s’inspirer du Sénégal qui est le premier pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à avoir lancé une plateforme de mobile Banking mutualisée dédiée aux SFD en janvier 2024, « SUNU NAFA », issue d’un partenariat publicprivé. Le Gouvernement du Bénin qui, selon lui, a fait des réformes ayant conduit à des investissements importants en matière de digitalisation des services, est confronté à une problématique liée à l'utilisation et à l’appropriation des outils pour permettre de tirer parti de tout le potentiel de croissance de la finance digitale. A cet égard, le groupe de travail pour la promotion de la finance digitale dans les projets et secteurs prioritaires de croissance au Bénin a été mis en place par arrêté interministériel, a ajouté le Directeur Général de l’Agence Nationale de Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés (ANSSFD) du Bénin. Ainsi, la mission béninoise va-t-elle s’imprégner des réalités et connaître les difficultés rencontrées par le Sénégal. Pour sa part, le Directeur Général de GSIE Technology, par ailleurs partenaire technique du Sénégal, Antoine Ngom, s’est félicité du choix porté sur le Sénégal