LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI
Modernisation des Daara
Présidant le Conseil des ministres hier, le chef de l’Etat est revenu sur le suivi des décisions présidentielles consacrées aux daara. A ce propos, Macky Sall a demandé au gouvernement, au ministre de l’Éducation notamment, de tenir avec les acteurs, d’ici début mars 2024, une revue de l’état d’application des décisions présidentielles prises pour asseoir la modernisation des Daara et l’épanouissement des acteurs concernés dans la vie économique et sociale nationale. Pour rappel, depuis 2012, l’Etat du Sénégal a mis en place plusieurs projets dans le cadre de la modernisation des Daara. Il s’agit du programme d’appui à la modernisation des Daara modernes (PAMOD), pour un investissement total de plus de 25 milliards FCFA et qui est une réponse concertée et efficace à la problématique de l’éducation à travers la promotion des Daara. Il a permis la construction, la réhabilitation et l’équipement des 64 Daara modernes et la subvention de 76 daara. Sans oublier la construction de 14 daara modernes préscolaires.
Modernisation et sécurisation foncière des foirails
Restons toujours avec le Président Sall qui a abordé la question du cheptel national, la sécurisation foncière et la modernisation des foirails. A ce propos, il a demandé au ministre de l’Élevage de faire le point sur les recensements dans le secteur de l'élevage, l’évaluation et la répartition territoriale des ressources animales, ainsi que les résultats de la campagne nationale de vaccination. Il a aussi exhorté le ministre de l’Elevage et des productions animales de finaliser avec le ministre des Finances et du Budget, les acteurs territoriaux et les organisations d’éleveurs, le processus de modernisation et de sécurisation foncière des foirails établis sur l’étendue du territoire national. Macky Sall a également invité le ministre de l’Elevage de faire la situation du Fonds de stabulation (FONSTAB) et de son déploiement effectif vers les acteurs et projets identifiés, dans le cadre du renforcement de la lutte contre la transhumance.
Fin de la grève des concessionnaires du nettoiement
Une bonne nouvelle pour les populations. Les concessionnaires du nettoiement ont mis fin à leur grève hier, après la rencontre entre le secrétaire général du collectif, Boubacar Diallo et le directeur du Trésor. Cette rencontre qui a eu lieu sur instruction du ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba, en présence du directeur Général de la Sonaged, a permis de satisfaire une grande partie des doléances dudit collectif. Entamé depuis le 19 février 2024, ce mouvement d'humeur était initié pour exiger la régularisation des 8 mois d'arriérés de paiements que leur devait l'Etat du Sénégal à travers la Sonaged. Tenant compte du contexte économique actuel, l’Etat du Sénégal s’est engagé à démarrer immédiatement le paiement des arriérés qui sera étalé sur trois semaines. Le collectif présente ses excuses aux populations impactées par cet arrêt brutal des activités et remercie les autorités pour leur engagement à trouver une solution pérenne aux problèmes.
Grève à l’hôpital régional de Ziguinchor
L’hôpital régional de Ziguinchor risque encore de connaître des perturbations à compter du lundi prochain. Pour cause le syndicat national des travailleurs de la santé a peaufiné son plan d’actions de lutte. D'ailleurs, il a déposé un préavis de grève hier, qui devra entrer en vigueur le dimanche 25 février prochain. Il s’agit là d'un premier plan d'action de lutte syndicale qui va entrer en vigueur à partir de lundi prochain. En effet, il est prévu un sit-in le 26 février à partir de 10h suivi d’un point de presse. Une grève totale sera observée le mardi 27 et mercredi 28 avec comme mot d’ordre un non-respect du service minimum et le non-respect des urgences. Celle-ci sera suivie d’une évaluation et élaboration du deuxième plan d'action de lutte syndicale du mois de mars 2024. Très remontés contre la tutelle, ces travailleurs avertissent les autorités d’éventuelles réquisitions.
Faux gendarme dealer
Radié de la Gendarmerie, le sieur C. Guèye n'a pas tourné la page de la délinquance. Il s'active dans le trafic de stupéfiants. Ayant établi son quartier général à la cité Mixta, il se faisait passer pour un gendarme pour intimider les habitants. Sur ce, une personne sous le couvert de l'anonymat a pris son courage à deux mains pour le dénoncer à la police. Sans tarder, les hommes du Commissaire Kébé sont allés sur les lieux pour interpeller le faux gendarme qui a brandi une carte professionnelle de la 50e promotion tout en disant être en service au Port de Dakar. Les investigations menées par les limiers ont permis de découvrir que le sieur C. Guèye avait été radié de la Gendarmerie. Il est placé en garde à vue avant d'être déféré au parquet.
L'étudiant M. R. Sembène terrorise sa mère
Drogué et délinquant notoire, l'étudiant M. R. Sembène, habitant à la cité Soprim, ne veut pas rompre avec le banditisme malgré les injonctions de sa mère. En effet, le mis en cause âgé de 21 ans a séquestré sa mère dans sa chambre avant de la menacer de la tuer. Parfois, il insulte et violente sa mère. Finalement cette dernière, en ayant marre de cette violence, s'est rendue à la police des Parcelles assainies pour porter plainte contre M. R. Sembène. Ce dernier a reconnu les faits. Il précise d'ailleurs avoir agi de la sorte face au refus de sa mère de lui offrir 3000 francs pour son ticket de transport. Il a été placé en garde à vue avant d'être déféré au parquet.
Une délégation du front reçue par Mgr Benjamin Ndiaye
Le Front démocratique pour une élection inclusive multiplie les actions pour la reprise du processus électoral. Sa délégation a été reçue hier par Mgr Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar. Conscient du rôle et de la place combien précieuse que joue l'Église sénégalaise dans la longue marche de notre nation, renseigne un communiqué reçu à «L’As», le Front a jugé très important de rencontrer son chef pour échanger avec lui sur la situation politique nationale qui s’enfonce progressivement dans une crise profonde. La délégation a exposé à Mgr Ndiaye l’essentiel des éléments qui fondent ses positions actuelles de combat pour la restauration des droits spoliés de ses membres. Elle a recueilli les sages conseils de l’Archevêque de Dakar pour la préservation de la paix et de la stabilité au Sénégal et lui a réitéré son souhait de voir tous les acteurs politiques et citoyens se retrouver dans une concertation nationale pour sortir notre pays de cette situation de crise. La délégation du Front a remercié le religieux pour sa disponibilité.
La coalition Diomaye Président rejette tout dialogue
Malgré l'annonce d'une prise de parole du Président aujourd’hui, la coalition Diomaye Président constate avec regret qu'une semaine après la décision du Conseil constitutionnel, le président de la République refuse de convoquer le corps électoral pour organiser l'élection présidentielle avant la date d'expiration de son mandat. Nonobstant son engagement à faire pleinement exécuter la décision du Conseil constitutionnel du 15 février 2024, regrette la coalition de l’opposition, ce mutisme participe à nourrir une incertitude juridique et politique dont il est l'unique responsable. Les partisans du candidat Bassirou Diomaye Faye précise « qu’il n'y a aucune justification à ce dilatoire entretenu au plus haut sommet de l'État. Faudrait-il enregistrer d'autres morts à la suite de manifestations pour contraindre le Président Macky Sall à appliquer enfin la décision du Conseil constitutionnel? » La coalition Diomaye Président tient à préciser, dans un communiqué, d'un commun accord avec le collectif des candidats, qu'elle ne saurait s'engager que sur une concertation dont l'objet exclusif porte sur la fixation sans délai de la date de l'élection présidentielle. Elle rappelle au Président Macky Sall qu'aucun dialogue ne saurait primer sur le respect, sans concession, des principes et des règles qui fondent notre République. Le respect de la Constitution et des décisions du Conseil constitutionnel ne peut faire l'objet d'aucune compromission sur le dos du peuple souverain, prévient la coalition. Elle exhorte les Sénégalais à faire preuve d'une mobilisation sans faille pour défendre leur Constitution.
Mouvements dans le secteur de la santé
Restons avec le chef de l’Etat qui a muté le Directeur du Centre hospitalier national de Pikine, Ousmane Guèye, à la Direction de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff. La Directrice de l’Établissement public de Santé Thierno Mouhamadou Mansour BARRO de Mbour, Fatou DIOP, est nommée Directrice du Centre hospitalier national de Pikine, en remplacement du Dr Ousmane Guèye. Directrice du Centre hospitalier régional de Tambacounda, Aïda Babylas Ndiaye est nommée Directrice de l'établissement public de Santé Thierno Mouhamadou Mansour BARRO de Mbour, en remplacement du Dr Fatou Diop. Chef du Bureau Suivi à la Direction générale des Établissements de Santé, Mamadou SYLLA est promu Directeur du Centre hospitalier régional de Tambacounda, en remplacement du Dr Thérèse Aïda Babylasse Ndiaye.