LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI 21 AOUT 2024
Le chanteur Sidy Diop envoyé en prison -
L’artiste chanteur Sidy Diop a été déféré au parquet hier. Il a été placé sous mandat de dépôt par le procureur pour défaut de permis de conduire et d’assurance. Il a passé hier sa première nuit à la citadelle du silence. L’artiste fera face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar lundi prochain. Pour rappel, Sidy Diop a été arrêté le lundi 19 août 2024 par la gendarmerie de Hann pour défaut de permis de conduire et défaut papier d’assurance de sa voiture
Autorisation de l’avortement en cas de viol et d’inceste
Pour mieux outiller les journalistes sur l’autorisation de l’avortement en cas de viol et d’inceste, l’association des journalistes en santé, en collaboration avec Taskforce, a tenu un atelier sur l’avortement médicalisé. D’après la présidente, Madjiguène Sarr Bakhoum, cet atelier aidera les journalistes à avoir une meilleure compréhension de la problématique de l’avortement ainsi que du protocole de Maputo qui met à la charge des États parties l’obligation de donner accès à l’avortement médicalisé aux femmes et aux filles enceintes suite à un inceste, un viol ou toute autre forme d’agression sexuelle ou lorsque la santé mentale ou physique de la femme ou de la fille enceinte est en danger, ou encore lorsqu’il y a risque sur la vie de la femme, de la fille enceinte ou du fœtus. Le rapport sur la situation des droits des femmes dans les lieux de détention au Sénégal en 2015 révèle que 16% d’entre elles sont incarcérées pour infanticide et 3% pour le délit d’avortement. Le crime d’infanticide est souvent la conséquence de situations discriminatoires ou de violences préexistantes, notamment de grossesses issues d’actes de violences sexuelles (viol, inceste pédophilie).
Plainte de Thierno Alassane Sall contre les deux Cheikh
A la suite du jeu de ping-pong entre le ministre de l’Hydraulique et l’ancien directeur général de l’Onas, le député entre dans la danse. Thierno Alassane Sall qui veut la lumière dans cette affaire qui pue la corruption va déposer officiellement aujourd’hui une plainte contre X auprès du procureur de la République, afin qu’il édifie le peuple sénégalais. Selon le leader de la République des Valeurs, au moment où «nous pataugeons dans les eaux nauséabondes qui polluent notre environnement et contaminent nos aliments, le ministre en charge de l’Assainissement et l’ancien Directeur de l’Onas continuent d’enfoncer la république dans les caniveaux, en se lançant des accusations de corruption par presse interposée ». A l’en croire, dans cette affaire d’eaux troubles, une chose est certaine : «l’un des deux, le ministre ou le DG, ne dit pas la vérité. Seule la Justice peut faire la lumière sur cette affaire»
Bras de fer entre la Cbao et les travailleurs
Le bras de fer entre la CBAO et ses travailleurs est loin de connaître son épilogue. L’affaire qui a été évoquée hier à la barre du tribunal du Travail a été renvoyée au 3 septembre prochain pour la mise en état du demandeur du procès opposant la CBAO aux travailleurs licenciés. Il faut souligner qu’Amadou Lamine Diack, Ali coumba Nael, Jean-Claude Husband et Idy Watt avaient saisi le tribunal du travail suite à leurs licenciements pour motif de grève.
L’audit de la SN HLM bouclé
L’audit de la Sn Hlm est bouclé. Les auditeurs ont fini de fouiller la gestion du Directeur général sortant, Mamadou Diagne Sy Mbengue. L’annonce est de l’actuel Directeur général de la SN HLM, Bassirou Kébé qui a d’ailleurs reçu le rapport d’audit le 20 août 2024. Les auditeurs ont examiné toutes les divisions et procédures de la société. Selon Bassirou Kébé, ce bilan est essentiel pour orienter les choix futurs. Il va transmettre le rapport aux autorités compétentes pour une évaluation détaillée de la situation de la SN HLM. La direction s’engage à mettre en œuvre les recommandations afin de renforcer l’efficacité et la crédibilité de l’organisation.
Une commission pour renégocier les contrats d'hydrocarbures
Le gouvernement est déterminé à renégocier les contrats d’hydrocarbures. Il a fait un pas supplémentaire pour revoir les contrats pétroliers, gaziers et miniers pour que le Sénégal en tire davantage de bénéfices. Le Premier ministre Ousmane Sonko a mis en place une commission d'experts. Elle est composée de hauts cadres de l'administration sénégalaise, des experts dans les domaines pétrolier, minier, fiscal et économique. Selon Sonko, l’installation de la commission découle de la volonté du chef de l’Etat de respecter son engagement. « Nous avions eu à regretter et dénoncer vigoureusement la manière dont les accords et les conventions ont été conclus au détriment de la plupart du temps des intérêts stratégiques du Sénégal et de son peuple», a déclaré le chef du gouvernement lundi. A l’en croire, le gouvernement a pris l'engagement ferme de revenir sur ces différents accords, de les réexaminer et de travailler à les rééquilibrer dans le sens de l'intérêt national. Le premier exercice consiste à passer en revue ces conventions à l'aune des différentes bases juridiques qui les fondent.
Pastef Keur Massar au front
Les militants du parti Pastef du département de Keur Massar (sages, jeunes, femmes) ont tenu hier un point de presse pour dénoncer les vagues d’attaques contre des responsables de la mouvance présidentielle dont Waly Diouf Bodian. Ils promettent désormais de s’ériger en bouclier contre les détracteurs du régime dont le communicateur traditionnel Bécaye Mbaye à qui ils promettent l’enfer sur le terrain politique.
Colère des ex travailleurs de Icotaf
Revoilà les travailleurs de l’ex usine Icotaf qui continuent de réclamer leurs droits à leur ancien employeur, Oumou Salamata Tall. Selon eux, elle refuse d’appliquer les décisions de justice sur la liquidation de la société. Ces anciens employés de Icotaf qui ont adressé une lettre au Chef de l’État et au Premier ministre espèrent que leurs doléances seront entendues. Jointe au téléphone, Oumou Salamata Tall déclare ignorer ces protestataires.
Escroquerie au foncier
Promoteur immobilier à Pikine Icotaf, Ch. Mbengue est dans de beaux draps. Âgé de 52 ans, le mis en cause a vendu au sieur Ch. Ndiaye un terrain litigieux. Car après avoir remis une avance de 4,800 millions francs sur les 6 millions pour l’achat du terrain, Ndiaye a eu la surprise de sa vie en se rendant sur le site à Tivaouane-peulh pour démarrer les travaux de construction de la parcelle. Une autre personne se présente et dit être le propriétaire du terrain. Les gendarmes de la Dscos se sont rendus sur les lieux pour sommer Ndiaye d’arrêter les travaux. Sachant qu’il a été roulé dans la farine, Ndiaye s’est rendu à la Division des investigations criminelles pour porter plainte contre le promoteur indélicat Ch. Mbengue. Ce dernier a reconnu les faits avant de solliciter un moratoire. Ce que le plaignant Ch. Ndiaye a refusé. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour escroquerie au foncier.
Grogne des boulangers
Le regroupement des boulangers du Sénégal (Rbs) est en colère contre l’État du Sénégal qui a imposé les prix du pain en lieu et place d’une homologation. Ils estiment que le Gouvernement a fixé la baguette à 150 francs sans tenir compte de la cherté des intrants comme la levure, le sel, les améliorants mais aussi du coût de l’eau et de l’électricité. Ils ont, d’ailleurs, tenu un point de presse à Guédiawaye pour annoncer la fermeture d’une dizaine de boulangeries, la réduction de leurs personnels. Ils exhortent l’État à engager des discussions pour éviter la mort programmée de leur secteur.
Coup de gueule des ferrailleurs
La fédération nationale des ferrailleurs, recycleurs et brocanteurs (Fnfrb) dit halte aux lobbies qui veulent s’approprier leur secteur. Pour le président, Assane Bischichi, des lobbies sont en train de manœuvrer pour s’accaparer des licences d’exportation de la ferraille. Ils pensent que cela ne passera pas au regard de la volonté des autorités, notamment du ministre du Commerce, d’assainir leur secteur
Proparco alloue 6,5 milliards à Acep Sénégal
Proparco, une filiale du groupe Agence française de développement (AFD) a alloué à Acep Sénégal une ligne de crédit senior de 6,5 milliards de francs CFA. Ce financement vise à stimuler l'expansion des prêts de cette structure, en particulier auprès des micro-agriculteurs et micro-entrepreneurs opérant dans la chaîne de valeur agro-alimentaire locale. Selon un communiqué reçu à «L’As», ce financement vise à soutenir les très petites et moyennes entreprises (TPE/PME) en mettant un accent particulier sur celles détenues ou dirigées par des femmes. D’après la même source, ce partenariat devrait permettre au minimum de doubler l'activité de prêts d'ACEP Sénégal, renforçant ainsi l'autosuffisance alimentaire du Sénégal. Grâce à cette ligne de crédit, Acep Sénégal pourra créer près de 7 500 emplois et soutenir environ 2 300 TPME, dont au moins la moitié est impliquée dans le secteur agricole. Cette approche intégrée vise à renforcer toute la chaîne agricole locale, à accroître l'échelle des opérations, et à contribuer significativement à la souveraineté alimentaire du Sénégal. Àce jour, 49 % des sociétaires et 46% des clients d’ACEP Sénégal sont des femmes, tandis que les prêts qui leur sont accordés ne représentent que 23% de l’encours. Afin de développer l’entrepreneuriat féminin, ACEP a mis en place des dispositifs permettant de favoriser l’inclusion financière des femmes.
L’APPEL invite à une mise à jour du CNRA
En voulant appliquer à la lettre le code de la presse, les autorités doivent commencer par la mise à jour du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Le rappel est de l’association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (APPEL), qui a appris à travers un communiqué que le CNRA rappelle aux éditeurs, distributeurs et diffuseurs que selon l’article 94 de la loi n°2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse, que l’exercice de toute activité est subordonné à une autorisation délivrée par le ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation. L’association est surprise que le CNRA attende maintenant pour rappeler cette importante disposition. Et pourtant, ajoute-elle, le régulateur a eu le temps d’organiser des concertations avec les radios et télévisions traditionnelles en février 2021 jusqu’à signer des conventions et cahiers de charges avec leurs directions. Pourquoi les éditeurs de la presse en ligne, notamment des WebTV et WebRadio, n’étaient pas conviés à ces pourparlers, s’interrogent-ils. L’association a toujours rappelé aux autorités que le CNRA est caduc et qu’il ne peut plus assurer la régulation d’un secteur où le numérique a fini par s’imposer. Elle le réitère et demande ainsi à tous ses membres et acteurs de l’écosystème digital média de ne pas donner suite à cette injonction du CNRA. Les éditeurs de la presse appellent les nouvelles autorités à rouvrir les discussions sur l’avant-projet de la HARCA qui est au secrétariat général du gouvernement pour opérer les mises à jour nécessaires.