L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - LE DEBAT
Après que le pays a son Goncourt à travers un talentueux jeune écrivain, il faudra que l’on rehausse le niveau du débat politique. Pas seulement celui qui concerne la politique, d’ailleurs, mais le débat tout court. C’est un impératif moral et sociologique pour ne pas continuer à abrutir la masse en débitant à longueur de journées des sottises. Surtout pour cette jeunesse qui se cherche des modèles et qui ne trouve souvent que des idiots. Dans ce pays des paradoxes, le débat est pour le moins biaisé en plus d’être d’une indigence affligeante. Ça vole bas et souvent en dessous de la ceinture et au ras des pâquerettes. A la manette, on trouve toujours des politiciens ! Toujours eux ainsi que ceux qui leur servent de frotte-manches. Pensez- vous. Est-ce sérieux qu’un ministre de la République se présente devant des téléspectateurs pour disserter sur la solidité des reins d’un adversaire ? Ou que l’on se perde en conjonctures sur les talents de sprinter d’un opposant qui les empêche de dormir tranquille et pour qui ils ne souhaitent que la géhenne. Ou encore, plutôt que de parler des questions de développement, celui qui devrait rehausser le débat nous annonce qu’il n’a peur de rien et que personne ne peut l’intimider ? Non, il faut que nos hommes politiques et leurs caudataires redeviennent sérieux si tant est qu’ils en soient capables. On ne peut pas voir un des nôtres sur le toit de la littérature française et nous attarder sur des banalités, voire des frivolités, pendant que tout est urgence. Qu’est-ce que cela rapporte à la masse de disserter sur les reins ou les qualité de sprinter d’un adversaire que l’on voulait faire rosser par sa flicaille sans égard pour sa qualité de député du peuple ? En quoi cela le disqualifie-t-il d’une course à la présidentielle ? Il nous faut instaurer un vrai débat sur la place publique et rompre avec ces petitesses qui ne grandissent pas leurs auteurs. Et puis, la propension du Chef à enclencher des combats contre des ennemis qui n’existent que dans son imaginaire commence à nous indisposer.
KACCOOR BI
KEDOUGOU LE CANDIDAT MOUSTAPHA GUIRASSY RECALE PAR LA COUR D’APPEL
Tête de liste de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) de Kédougou, le député Moustapha Guirassy ne sera pas de la course pour les mairies de 2022. Sa candidature a été rejetée voire recalée, hier, par la Cour d’appel de Kaolack. Une décision suite au recours que le député avait introduit. Un manquement technique voire administratif serait le motif de ce rejet par la préfecture de Kédougou, puis la Cour d’Appel de Kaolack. Selon Déthié Fall, le mandataire de la coalition Yewwi Askan Wi, cette décision est un bras armé qui vise à éliminer un adversaire politique en l’occurrence M Moustapha Guirassy. « Nous allons avec nos avocats porter cette affaire au niveau de la Cour suprême. De même que les cas de Diourbel commune et Diourbel département ainsi que les communes de Boké Dialloubé, Tivavouane Peulh-Niaga, Tankanto, Ndombo Sandjiry… dont les listes ont aussi fait l’objet de rejet » a-t-il fait savoir. Toujours est-il qu’à Kédougou, certaines sources avancent que le nombre insuffisant de suppléants déposés par l’ancien ministre-maire, 11 au lieu de 16, serait le motif évoqué par l’autorité judiciaire. En tout cas, l’ancien maire de Kédougou n’entend pas laisser passer ce qu’il qualifie de « diaye doolé » politique car il compte saisir la Cour de cassation pour faire « casser » cette décision.
BAMBEY ET LAMBAYE DES TETES DE L’OPPOSITION SAUVEES PAR LA COUR D’APPEL
Si au niveau de Kédougou la Cour d’Appel de Kaolack a coupé des têtes, celle de Thiès a par contre sauvé des têtes ! Pour cause, notre confrère de Dakaractu nous apprend que la Cour d’appel de Thiès a autorisé le dépôt des listes des communes de Lambaye et Ndondol dans le département de Bambey. Mme Aida Mbodj avait mis en pole position Assane Dia, un de ses poulains, comme tête liste de la coalition Yewwi Askan Wi. Pour rappel Mme Aida Mbodj la coordonnatrice départementale « Yeewi Askan Wi » avait décidé de ne pas s’étre investie ni à la Commune de Bambey, ni au conseil départemental de ce terroir du Baol. Néanmoins, elle a misé sur ce candidat capable, selon elle, d’éjecter le maire sortant de Bambey Gana Mbaye aux prochaines élections locales 2022.
WACK NGOUNA (KAOLACK) LA VALLEE COUPE LE CHEMIN DE L’ECOLE
D’après nos confrères de l’Aps, des élèves de Keur Amadou Néné et des villages environnants éprouvent d’énormes difficultés pour rejoindre leur établissement à cause du niveau de l’eau de la vallée de Koutango, a déploré le premier adjoint au maire de Wack Ngouna. Cette situation, a-t-il ajouté, ’’ne fait que réduire le taux de scolarisation de nombreuses filles des villages environnants de Wack Ngouna’’, a souligné Ibrahima Sall lors d’un point de presse. ’’Le non maintien des filles à l’école dans notre commune est surtout dû à cette eau abondante dans la vallée de Koutango’’, a encore déploré Ibrahima Sall. Il a ainsi invité les autorités étatiques et des bonnes volontés à œuvrer à trouver des solutions à ’’ce phénomène’’ qui, selon lui, est dû au changement climatique qui sévit dans le monde. ’’Nous sommes en train de rencontrer actuellement des difficultés dues au changement climatique dans la commune de Wack Ngouna. Et, ce changement climatique entraine la remontée de l’eau dans la vallée de Koutango’’, a dit le premier adjoint au maire. Selon lui, ce changement climatique a aussi entrainé le développement du typha, des herbes envahissantes qui font que l’eau remonte vers les routes empêchant les populations de se déplacer vers Wack Ngouna et surtout les élèves de se rendre à leur école.
DISCOURS MODY NIANG FAIT SA RENTREE DES COURS ET TRIBUNAUX !
Décidément ! Notre Mody Niang national compte mourir les armes, voire la plume à la main ! Connu pour ses contributions fleuves, ses attaques ouvertes et frontales contre la mouvance présidentielle, Mody Niang a pondu, hier, une très longue contribution aux allures d’un discours de rentrée des Cours et Tribunaux. Pour preuve, l’instituteur à la retraite a dispensé un cours de civisme, de droit, de morale, d’éthique et autres aux magistrats, politiciens de tous bords. De même qu’aux agents des forces de défense et de sécurité « J’ai beaucoup réfléchi avant de donner un titre à ce texte. J’ai, en particulier, supprimé le premier projet qui laissait l’impression d’une interpellation. Ce serait très osé, prétentieux et peut-être même risqué de ma part d’interpeller les compatriotes à qui il est destiné. Je peux par contre, je crois, m’adresser à eux pour leur exprimer la vive inquiétude du citoyen, à eux sans qui rien ne peut se faire dans ce pays, en matière de gouvernance du pays tout au moins. Nous vivons une situation de plus en plus lourde de dangers. Les événements de mars 2021 comme ceux de la journée du mercredi dernier ont été des signaux forts, malheureusement lus à sa manière par l’homme qui nous gouverne depuis le 2 avril 2012. Il est responsable, pour l’essentiel, par ses actes et propos de tous les jours, des lourdes menaces qui pèsent sur la stabilité de notre pays » a écrit l’enseignant à la retraite avant de s’adresser aux magistrats, policiers, gendarmes ainsi qu’aux politiciens.
COVID 19 LE SENEGAL REÇOIT UN LOT 265.590 DOSES DE VACCIN PFIZER
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé la réception, ce lundi, d’un lot de 265.590 doses de vaccins Pfizer, un don du gouvernement américain à travers le mécanisme Covax. ’’Le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale a réceptionné ce matin, un lot de 265.590 doses de vaccins Pfizer accompagnés de seringues et de solvants, un don du Gouvernement Américain à travers le mécanisme Covax au peuple sénégalais’’, a indiqué le ministère sur son compte twitter. Il s’agit du premier lot de vaccins Pfizer réceptionnés par les autorités depuis le lancement de la campagne de vaccination contre la Covid19 au Sénégal en février. La plupart des personnes vaccinées ont pris soit le vaccin Sinopharm, AstraZeneca ou Johnson and Johnson. Le dernier bulletin quotidien du ministère de la Santé sur la pandémie de Covid-19 annonce quatre nouvelles infections, dont deux causées par la transmission communautaire. Depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus sur son territoire, le 2 mars 2020, le Sénégal a recensé 73.958 cas, dont 72.613 guéris. La maladie a fait 1.881 morts dans le pays. A ce jour, 13 malades se font soigner à domicile ou dans les centres de traitement épidémiologique. Selon le ministère de la Santé, 1.308.375 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-9.