L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI 9 JUILLET 2024

KEEMTAAN Gi - CRIMES ET CHÂTIMENTS
De la pluie, de la peine, de la joie et des larmes. Il y a eu de tout cela ce dernier week-end. La peine des sinistrés des eaux et la joie des cultivateurs qui prient pour que Dieu continue d’ouvrir les vannes du Ciel. Chagrin aussi pour les malheureuses victimes d’inondations. Il est temps de mettre fin à ce business des inondations qui enrichit une caste de crapules. Des centaines de milliards de francs ont été dépensés durant les douze dernières années pour prétendre mettre fin aux inondations mais, chaque année, les populations pataugent partout dans le pays si elles ne sont pas chassées de leurs maisons par les eaux. Il faut que ceux qui ont géré le pays durant ces douze ans nous disent où ils ont mis l’argent de la lutte contre les inondations. Il faut aussi un grand courage politique pour libérer définitivement les zones non aedificandi où il est impossible de mettre fin aux inondations. Pour ce qui concerne la ville de Kaolack, la zone rouge de ces catastrophes naturelles, c’est un système d’assainissement illusoire qui est à l’origine de la situation qu’aucun pouvoir n’a jamais pu régler et qui continue d’enrichir des bienheureux pour qui tout cela est pain béni. Parmi ces gens qui auraient dû avoir la pudeur de se taire, certains ont retrouvé depuis quelque temps leur aplomb, jugeant avec dédain les 100 jours d’un pouvoir alors qu’ils ont mis douze ans à tout saccager avant de nous laisser un pays où tout est à reconstruire. Quand de grands fossoyeurs de nos finances publiques reconnus comme tels ont le toupet d’émettre des critiques, c’est parce que ceux qui devraient leur ôter toute prétention à l’ouvrir tardent à leur couper la tête. Cette lenteur, on la sent à travers la présence de gens de l’ancien régime qui continuent de plastronner au cœur de la République, narguant les citoyens pendant que d’autres sont recyclés. Lenteur également dans la reddition des comptes. Quand quelqu’un sur qui pèsent de lourds soupçons de crimes financiers ose tirer la langue au nouveau pouvoir, cela signifie qu’il est en train de prendre de la bouteille. Bouter tous ces voleurs épinglés par les corps de contrôle est une œuvre de salubrité publique au même titre que l’opération «Setal Suñum Rew». Il est temps de les châtier à la mesure de leurs crimes. Attendre encore, c’est faire preuve de complaisance. Pour ne pas dire être complice de leurs crimes !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
EMIGRATION CLANDESTINE AMADOU BA S’INDIGNE DE LA MORT DE 89 MIGRANTS
L’ancien Premier ministre Amadou Ba s’est indigné de la mort de 89 migrants sénégalais au large des côtes mauritaniennes. Ces migrants tentaient de rejoindre l’Europe. « Ces hommes, femmes et enfants, en quête d’un avenir meilleur, ont tragiquement péri dans les eaux de l’Atlantique. Cette pirogue, partie il y a quelques jours de notre frontière avec la Gambie, transportait 170 passagers, tous animés par le désir d’une vie meilleure, fuyant la misère et les difficultés de leur quotidien. Leur périple tragique, loin d’être un cas isolé, reflète une réalité poignante : le désespoir qui pousse tant de nos concitoyens à risquer leur vie en mer » souligne l’ancien Premier ministre. Les garde-côtes mauritaniens ont repêché les corps de ces 89 migrants. Ils ont également réussi à secourir 9 survivants, dont une fillette de 5 ans. « Nous devons à ces sauveteurs toute notre gratitude pour leurs efforts courageux. Ce drame nous rappelle cruellement les dangers de la migration irrégulière et les conditions inhumaines auxquelles sont confrontés ceux qui choisissent cette voie désespérée. Il est de notre devoir de créer des conditions de vie dignes, des opportunités économiques et des structures de soutien qui dissuadent nos jeunes de se lancer dans de telles aventures périlleuses. À toutes les familles endeuillées par cette catastrophe, j’adresse mes condoléances les plus sincères et toute ma solidarité. Que nos prières et notre soutien leur apportent réconfort en ces moments de douleur. Puisse ce drame éveiller nos consciences et renforcer notre détermination à bâtir un Sénégal où chacun peut espérer et prospérer. Restons unis dans la peine et l’action. Ensemble, nous pouvons et devons changer cette sombre réalité » écrit en conclusion Amadou Ba.
DECES DE MOMAR-COUMBA DIOP L’UCAD REGRETTE LA MORT D’UN ‘INTELLECTUEL FECOND ET DISCRET’
L’université Cheikh Anta Diop a perdu ce dimanche un de ses plus éminents membres, le Pr Momar Coumba Diop. A l’Ucad où il travaillait depuis plus de quatre décennies, on regrette le décès du sociologue Momar Coumba Diop, à Paris, à l’âge de 73 ans. L’Ucad parle d’‘’un chercheur émérite et un éditeur scientifique rigoureux, intellectuel fécond, puissant et discret’’. Il a enseigné la sociologie à l’UCAD (1981-1987), avant de rejoindre l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de la même université, en tant que chercheur. Après une thèse de doctorat soutenue en 1980 à l’université de Lyon II, en France, sur les confréries religieuses, Momar Coumba Diop a dirigé plusieurs équipes de recherche. Il a supervisé les travaux de nombreux chercheurs. Ses travaux ont porté sur les confréries religieuses et la sociologie urbaine. Des chercheurs de générations et nationalités différentes ont travaillé sous la direction de Momar Coumba Diop, qui a contribué de manière considérable à asseoir une tradition sénégalaise de recherche en sciences sociales et historiques, rappelle l’UCAD sur son site Internet. L’anthropologue français Jean Copans, l’un de ses lecteurs les plus assidus, évoquait souvent l’existence d’une ‘’tradition sénégalaise en sciences sociales et historiques unique en Afrique, dont Momar Coumba Diop est un représentant éminent’’. L’universitaire est l’éditeur de plusieurs ouvrages collectifs, dont ‘’Sénégal : trajectoires d’un Etat’’ (1992), ‘’Le Sénégal et ses voisins’’ (1994) et ‘’Le Sénégal à l’heure de l’information : technologies et sociétés’’ (2003). En 2023, une quarantaine d’universitaires de plusieurs pays d’Afrique ont contribué à l’ouvrage collectif ‘’Comprendre le Sénégal et l’Afrique aujourd’hui’’ (Karthala), en hommage au sociologue sénégalais. C’était la preuve d’une grande reconnaissance envers un chercheur “qui s’est mis, pendant plus de quarante ans, au service de la production de savoirs, de réflexions sur l’État, l’économie, la politique, l’anthropologie, la culture, la société’’. Les contributions réunies dans ce livre publié sous la direction de Boubacar Barry, Ibrahima Thioub, Alfred Ndiaye et Ndiouga Adrien Benga rendent hommage à Momar-Coumba Diop.
BURUNDI GENERAL ALIOUNE SAMBA HONORE !
Sous le haut commandement du général de corps d’armées Mbaye Cissé, Chef d’Etat-major général des armées (Cemga), l’Armée sénégalaise multiple la collecte, ces derniers temps, d’honneurs et de décorations dans le monde. Le dernier ban d’une décoration a été ouvert au Burundi où le général Alioune Samba a reçu la distinction d’Officier dans l’Ordre de l’Amitié des Peuples pour sa contribution au retour de la stabilité dans ce pays ami. « Le Témoin » quotidien rappelle que l’honorable distingué, le général Alioune Samba, eu à commander le Groupement national des Sapeurs-pompiers (2006-2008) avant d’assumer les fonctions d’Ambassadeur du Sénégal en Iran (2008-2013). Issu de la 1ere promotion sénégalaise d’officiers de Meknès au Maroc (1969/72), général Samba a notamment servi au Bataillon de Commandos. Pour mémoire, le général Samba avait été retenu par les Nations Unies pour présider la Commission mixte de cessez-le-feu que les Accords de paix d’Arusha exigeait aux différentes parties au conflit. Le général Samba a pu réunir tous les concernés pour atteindre un niveau de paix acceptable par l’Onu et transformer la Force de l’Union africaine en Force des Nations-Unies dont il devient le commandant en second. L’élection présidentielle 2020 a vu la victoire du président Evariste Ndayishimiye. C’est en reconnaissance de son action que le général Samba a été invité par le Chef de l’État du Burundi pour recevoir la distinction d’Officier dans l’Ordre de l’Amitié des Peuples. C’était le 1er juillet dernier à Bujumbura.
YOUSSOU NDOUR DOCTEUR HONORIS CAUSA UNIVERSITE BERKLEE ESPAGNE
Youssou Ndour a été encore honoré sur la scène internationale. « Je suis honoré d’avoir reçu le titre de Docteur Honoris Causa de la part de l’université Berklee Valencia en Espagne, ce lundi 8 juillet 2024. Cette énième distinction, qui s’ajoute au Praemium Imperiale et tant d’autres prix durant toute ma carrière qui récompensent mon influence musicale, est pour moi une dose de rappel afin que je persévère encore et encore. Mon ambition est de continuer à plaider pour la préservation de l’identité culturelle africaine et la compréhension mondiale à travers ma musique et mes actions de tous les jours » a souligné le Roi du Mbalakh à travers les réseaux sociaux.
DRAME A ALLOU KAGNE UN « NDIAGA-NDIAYE » TOMBE DANS UN RAVIN ET FAIT UN MORT
Un mort et plusieurs blessés graves. C’est le bilan provisoire de l’accident de la circulation survenu ce dimanche 7 juillet 2024, sur l’axe accidentogène Thiès-Pout, à hauteur de Allou Kagne. Un car de transport interurbain, du genre appelé « Ndiaga-Ndiaye », en provenance de Thiès, dont le chauffeur aurait perdu le contrôle, s’est renversé dans un ravin. Comme bilan provisoire, un individu y a laissé la vie et plusieurs autres, dont des femmes, ont grièvement été blessés. Les victimes n’ont toujours pas été identifiées. Les passagers du « Ndiaga-Ndiaye », qui seraient des membres d’une même famille revenaient d’une cérémonie familiale (à Thiès.
AXE NGAYE-TIVAOUANE 2 MORTS ET PLUSIEURS BLESSES GRAVES
Une tragique collision survenue, hier soir, entre Ngaye Mécké et Tivaouane s’est soldée par deux morts et plusieurs blessés graves. Un bus, en partance pour Keur Momar Sarr, avec à bord plusieurs passagers, a, en cours de route, subitement perdu un pneu, avant d’entrer en collision avec un véhicule de type 4X4. Pour finir, il est allé percuter un arbre. Et, malheureusement, au cours de l’évacuation des blessés et des corps sans vie des deux victimes, une des ambulances devait subir un accident de la circulation, occasionnant deux fractures chez le brancardier.
LE TEMOIN EN DEUIL DECES DU COMMISSAIRE MOCTAR YERO BA, « PERE » DE YOUSSOUPHA BA
La rédaction du Témoin est en deuil avec le décès de l’ancien commissaire divisionnaire de police Moctar Yéro Ba, père de notre collaborateur Youssoupha Ba et oncle des confrères Barka Ba et Abou Abel Thiam. Le décès est survenu ce jeudi 04 juin à Dakar. L’inhumation a eu lieu le samedi 06 juin à Boynadji dans le Fouta. Notre collaborateur Youssoupha Ba perd ainsi le petit-frère de son père qui était à leurs yeux, à lui et à ses frères et sœurs, leur vrai père surtout que ce dernier s’était consacré totalement à leur éducation depuis la perte de leur père. Le commissaire Moctar Yéro Ba a connu un passage remarqué et remarquable au sein de l’élite de la police nationale, selon notre directeur de Publication Mamadou Oumar Ndiaye qui connaissait très bien le défunt. La rédaction du Témoin présente ses condoléances à nos confrères Youssoupha Ba, Abou Abel Thiam Barka Ba. Que le Bon Dieu accueille le défunt au paradis.
MUTINERIE AU CAMP PENAL 28 DETENUS DEFERES ET INCULPES PAR LE DOYEN DES JUGES
28 détenus ont déférés et inculpés par le doyen des juges suite à l’affaire de la mutinerie au camp Pénal de Liberté 6 le 19 juin dernier, selon Seneweb. Au cours d’une fouille de routine, des détenus s’étaient révoltés et il y avait eu des affrontements avec les gardes pénitentiaires. Les détenus réclamaient de meilleures conditions dans ce lieu de privation de liberté. Pour calmer la colère des incarcérés, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’était rendu sur les lieux. Finalement, la situation était sous contrôle. Suite à la découverte d’une centaine de téléphones portables ainsi que de chanvre indien dans les chambres, une enquête avait été ouverte et confiée au commissariat de Grand-Yoff. Selon les informations de Seneweb, ladite enquête a été bouclée depuis le 27 juin 2024. Et un groupe de 28 détenus a été conduit devant le procureur de la République près le tribunal de Grande Instance (Tgi) de Dakar. Ces détenus qui purgent déjà de longues peines sont tous poursuivis pour détention et diffusion d’images et vidéos filmées en milieu carcéral, rébellion et introduction frauduleuse d’objets prohibés. Le parquet a opté pour l’ouverture d’une information judiciaire. Le dossier est confié au Doyen des juges d’instruction. Lequel a inculpé les 28 détenus pour les faits visés avant de les placer, à nouveau, sous mandat de dépôt.